7Vrchives diocćs
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dite conóe roijale, pour la distinguer dc la corvłe sei-gneuriatc qui, avec la tai Ile, a valu au moyen-age un si fdcheux renom, ćtait unc inslitution publique ayant pour but la creation ct Pentretien des grands chomins. Kile ne reinonte pas au>dcUi du premier quart da xvm* siacie.
La conee constituait une des principalcs prćoccu-pations des gćneraux. En principfe, elle obligeait tous ies ruraux contribuables au casernement; mais en pratiąue, il y avait de trćs nombrcuscs exceptions, notamment. tous les miliciens, Ies matelots en dispo-nibilitć et leurs feiunies, les fonctionnaires ou oniplo-yćs 2» tous Ies degres, et enfin tous ceux qui, par des moyeus plus ou moins honnetes, reussissaient a s’y soustraire.
Le travail global impose a chaque paroisse ćtait fixć par Pintcndant de la province avec 1’aide des ingć-» nieurs, & raison d’une toise de route par li\Te de capi-tation. Cette taebe communc ćtait ensuite repartie en-tre Ies coruoyrurs, au marc-la-livre de leur capitation. La tache individuelle depassait necessairement la toise par livre, parce que la part des exeinptes de droit ou de fnit retombait sur les autres. Au reste, qunnd il s’agissait d’un travail & fnire cn cominun, le toisage devenait impossible, et la toise pour livrc etait rem-placee par la journee pour livre.
Pour la conduite des travaux. le genćral noimnait un Syndic des grands chemins ct des dłputis.
La principale fonction du Syndic ćtait dentretenir la correspondance avec Pingenieur, dc lui rendre comptc de 1’ćtat des lravaux, dc lui signaler les man-quants et les faineants. et de conimuniquer les ordres supćrieurs aux dćputes cbargćs de les faires exćcu-ter. CJetait sa corvće ó lui. et il n’avait pas le droit de s’y dero ber: une (ois ćlu. cYtait pour la vie, i moins de gravcs raisons. Si un generał, sans Pun des motifs
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spćcifies dans les rćgleiuents, destituait son syndic des grands chemins, chacun des dćlibćrants ćtait passible . d’une amende de dix livres, et le syndic avait ordre de continuer ses fonctions. I-c cas semble s’ćtre produit a Plourin-Morlaix. Au coinmcnccinent dc mai 1773. le • syndic, Alain Le Jeutie, ćtait remplacć par Jacques Gest i n. prćcćdeinment deputć, lequcl cćdait la place i Louis Plassart. Cette općration ćlectorale ne fut sans doute pas approuvće; car, le 23 du mćmc niois, a la place dudit Plassart le genćral nonnne Franęois Papę « pour deputć sur le grand chcinin ct caporal dans la frćrie de Kcrvćguen *, tandis que I-c Jeune continuait pendant pi usieli rs annćes encore & excrcer les fonctions de syndic.
Le syndic nvait sous ses ordres des deputes, dont lc uombre variait avec cel u i des corvoyeurs et Pim-portance des travaux. D’aprćs ^es Ordonnances il dcvait y avoir un deputć pour soixantc corvoyeurs.
A Plourin il y avait un deputć par frćrie, avec le titre de ęnporal pour sa frćrie. C’est ainsi que, lc 18 avril 1779, le gćnćral nomnie « pour caporal dans la frćrie du Pcnboat Pierre Cam. qui sera aussi r/ć/mfć pour lc grand chcmin. » Les Ordonnances voulaient que les fonctions de deputć fussent viagćres; mais il ne s<fmble pas que ce point ait ćtć cxćcutć. A Plourin on nonimait tous les ans un deputć dans 1'une ou 1'autre des freries, sans qu’il fut question du decćs du prćcćdent. — Les, fonctions de deputć n’ćtaient point une sinćcure: elles ćtaient plus pćnibles et plus assujettisantes que ccllcs de syndic. Les deputes devaicnt se rendrc k 1’atelier en menie teinps que les corvoyeurs, et s’y tenir pendant toute la duróe du travail. pour le diriger confor-raćmcnl aux instructions dc Pingenieur. Ils devaient dresser la listę des absents et signaler les faineants et Ies mauvaise$ tetes. Ils transmettaient cette listę