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voquć nucun ehlbousiusme dans Tenscmblc du clergć, et le projct d’un nouvcau missel n’etait pas sans causer plusielirs prelres quelque iiiquićtudc. Dans
une lettre adrcssćc i l’Evćque en Mars 1838, le des-servant de Trćflez se faisait Pecho ile cet etat d’esprit, et Monscigneur de Poulpiqucl scmblait impressionne par son nrgumcntalion. « Jc conscns h faire ini-primcr uo Missel, disait-il un jour, si l*on fait «n don de la somihe requise. * Puis une autre fois: « Je consentiraii, si j'avais 1’argcnt necessaire et si la paix du dioceSe nc dcvait pas en souffrir ». Enfin, a une difficulte Ssscz sćrieuse qu’on lui opposait, le prelat avait nieme laissć cntcndre qu*il n’y aurait pas dc nouveau Missel.
C’cst alors qu‘intcrvient le cbanoine Quilien. Dans une lettre adreftsće le 3 Avril a son Evóque, il tiche d'atlenucr 1’impression faite sur lui par le mćinoire du recteur dc Trćflez.
c La lettre de Treflez nc mćritoit pas i mon avis rimportance qu’on a paru lui donncr. I/nuteur mele et confond tout dans ses gćniissemęnts, la felc de 1’Annonciation, le róglemrnt du nouveau Bref, lc nou-veau Brćviaire, le mandcmcnt qui I’a accornpagnć, le missel qu*il suppose sclon 1’crreur commune, dcvoir ćtre publie avec dc nouvoaux chants. Non scitlcmcnt il rćunit lant de choses differcntes, mais ił recucillc ct represente oommc proferes dans le nieme temps divcrs propos ćchappćs depuis Ic commcncement dc 1’annće 6 des prelres qui apres peut-ćtrc se sont sou-' mis et apaisćs. Mais enfin quand menie sur cettc cóte rcculće, les esprits seroient rćvoltćs contrę lc pfojet d’un missel, s*ensuivToit-il qu’a Landerneau (I).
(1) 1* 17 T6\r\er IHIIS, M. Puluhco, curf cle Landrmrnu ^crlvnll nu rbnro;nr Quilicn: • Tout le monde e*« marntenant Mtlafalf du non-vrau l revliiire. J*alme k erolre que roppo«HJon qul a>*t folie nur-tout oui envlront du rhef-llru aura błentót entMremrnt d*»paru. Le*
a Brest, & Lcsneven, a Pont-1'Abbć, h Crozon, & Quim-pcrlć et dans tant d’autr£s. lieux du diocfcse 1’oppo-sition scroit aussi formelle? A-t-on dc plus considere dans le Conscil (ćpiscopal) qu’i1 s’ćcouleroit quatre annćts aVant qu*un missel put etre publić, et quc. quanJ ii paraitroit. Ton conservcroit une libertś prcsque entiere de lc prendre ou de le Iaisser. » Et M. Quilicn, a la fin dc sa niissivc, suggerait a |’E-veque dc soumettre aux rectcurs du diocese le projet claircmcnt cxpliquć d’un nouveau missel. Cc missel nc vit januais le jour, et , dans le elerge du diocósc dc Quimpcr ct dc Lćon, le missel romain continua dc rćgncr.
Quant au nouvcau brćviaire, il ful violcmment at-laquć en 1841 par Dom Gućranger.
k Tout le monde sait dans lc diocese dc Quimpcr, ćcrivait 1’abbc de Solesmes que la publication (cn) fut extorqućc au vćnćrablc ćvequc octogenairc (1) qui gouYcrnait encorc cette ćglisc en 1840. Nous ne citcrons que deus traits pris au hasard dans ce livre. On trouye, en letc dc la partie du Printemps, une nolice des Hymnogrnphcs qui ont ćte mis & contri-bution pour lout le brćviaire. Or, voici une de ces noticcs :
N. T. Lc Tourncux (Nicolaus) Presbyter Rothoma-gensis, Breuiano Cluniacensi operom dedit, mul•> tosguc libros de theologin et pic tatę uulgauit, guorum oralnie* cxag*r*es qu*on avai» conęucs m*me sous !e rapport de* AdŁ-le* dlsporaitront d’elle*-m#mes. Continue* donc ce que voua iv»l sl hii n conmirnc^; nous attendons un miłjtl conforme au br<vlalre. Quunt k mol. je ne mc prrsse pas de folrc rcller mes vleux missels romain*. ce scrall, il mc semble. une d*pense inutile. nous nc pou-vons tarder d’n*olr un nouvruu missel. •
(1) L'abb4 Tr*svaux ayant nolć quc Monselgneur dc Pou!plquet nVt*lt pas octoplnalrc k ce moment Mmi de la retmlon 1343, p. 399), Dom (lU^ninRrr reconnut son erreur libid. p. 525) ct ce mot ne repa rut pas dans ła 2' tdltlon de son oucraicr (1880).