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comir.c une condamnation formełle de tout co <|iii s’csl fait en France dcpuis dcux sićcles pour regle-mcnter 1’office divin; jc dois ajcuter comme la condamnation pcrsonnelle de Mgr dc P'Jiilpiquet, et la confirmntion dc cellc injurc qu’un ouvrage bien connu n’a pas craint dc jetter 6 sa mćmoire, quand il Ta reprćsente rcminc un homilie fniblc, une especc de vieiliard imbćcille, cćdant a 1’obsession, et ne calculant pas la portćc de scs actes.
« Je nc Youdrais pas csagćrcr mon pouvolr, mais dans un tempa oii 1’autorite des Ev£qucs est cn lmt-te a des attaques parlics des points les plus opposes, je me reprocherais un acte qui faffaiblirait. a mon sens, en paraissant reconnaitrc In vćritć des accu-sations accumulćes contrę les prescriptions les moins contestćes jusqu'& ccs derniercs hnnćcs, je rccule aussi devant 1'ombre seule de la fletrissurc que j'im-primerais au front du Prćlut qui nous a donnć le nouvcau breviaire, nouveau pour le diocósc de Quim-pcr, mais ancien deja pour la grandę mojorite des Eglises de France.
* II m*cn cortte de vous donner cette rćponse, mais un acquiescemenl h votrc requćtc repugne & ma cons-ciencc: Jc m’nl»sticns.
« J’ai la confiancc quc cc dissentiment ne m’otera pas yotre attachcment qul m’est si prćcieux, comme il n’alTaibtit en rien, celu! quc mon cocur vous a voue dcpuis longtemps.
Signć: « f Jh. M., Evfiquc de Quimper. >
Le 28 Novcmbre, le Chapitre repondait i la leltre ćpiscopale.
« Monscigncur.
« Nous deplorons comme vous le dissentiment qui s’cst ćlevć cnlre l'Evtquc du diocćsc et le Chapitre do son eglise calhedrale.
« Cc dissenthnent est fichcux: il Pcst d*aulant plus que jnmais l'Ev£que ct son clergć n'eurent plus besoin d’etre insćparablemcnt unis.
« Nous nous fćlicitions dc voir rcsscrrer de plus en plus les licns de ccttc union par 1‘assentimcnt donnę par Monseigneur au vceu dc La trfcs grandc majorite des chanoines, d’uscr dćsormais du brćviaire romain dans la recitation dc Pofflce canonial.
« Qucllo a donc etć nolre surprise. disons plutót notrc douleur k la Iccture dc la letlrc quc Nlonsei-gneur nous a fait Phonneur dc nous adresscr cn rć-ponse a notre dślibćration du 15 de ce mois.
« PIcins de confianc.e dans la parole de notrc ćvóque, donnec en prćsence de trois chanoines, grands vi-caires, et que M. le Doycn ćtait chargć dc tranr-mcttrc aux autrcs menibres du chapitre, nous nous reunissons cn assemblee capitulaire, ccnfonulment au voeu de Monseigneur. Nous dćliberons nJg6rcn»ent, il est vral, persuadćs quc cc n’ćtait plus qu’une af-fairc de purc formę. Nous arretons que nous com-raencerons avec Pannće ecclesiastique rćciter le brćviaire romain. Notre dćlibćration est sou misę k )’npprobation de Monseigneur. Nous nous croyons surs, ct nous dcvions le croirc, que ccttc approhation ne nous mamjucra pas. Dćji Pon ćtudie los rubriques du brćviairc quc Pon doit rćcitcr; quelqucs-uns nieme font des demarches pour se procurer des bre-ylaircs romain?, ct voil& qu’au bout dc hult jours ils liscnt dans la reponse de PEveque 5 leur d&libćra-lion, ces affligeantes paroles qui sersent de con-clusion: « il m’en coutc de vous donner cette rć-ponse, mais un acquicsccnicnt & votre requete rć-pugne k ma conscicnce... Jc m'abtiens ».
w Nous conccvons qu,H a du co A ter a Monseigneur dc donnei ccttc rćponse A son Chapitre; il nous