rapprochement renvoie plus precisement au "Gen. et sp. indet. 1" in Hartenberger (1969: 54, PI. 1, fig. 4), et donc a la formę nomrnee Treposciurus sp. par Hartenberger (1990: 1019), formę connue par une seule hemi-mandibuie sen. complete. Selon nous, la morphologie des deux molaires superieures de Saint-Martin-de-Londres n’evoque pas celle du Pseudosciurinae Treposciurus - telle qu’elle est illustrćc, par exemple, in Hartenberger (1973b: PI. I, II) - mais bien celle caractórisant le genie Masillamys. Notons ici que, suivant cette hypothese systematique qui reste a confirmer, le gisement de Saint-Martin-de-Londres serait la seule localitć connue b ce jour ou coexisteraicnt Masillamys et le Theridomyidae Protadelomys.
Dans 1’impossibilitd de rćaliser, compte tenu du matćriel disponible, des observations plus dćtaillees, il n’est pas possible de donner une signification biochronologique a la taille de ces dents, taille comparable pour les deux localitćs et sensiblement superieure a celle des specimens du M. beegeri de Messel.
DISCUSSION GENERALE SUR LE GENRE MASILLAMYS
Ainsi defini, le genre Masillamys voit donc son extension biochronologique ćtendue des niveaux-reperes MP 8-9 (Saint-Agnan) b MP 13 (Geiseltal oMK, Saint-Martin-de-Londres). Les tendances evolutives manifestćes par les differentes populations de l’Eoc&ne inferieur, Vielase inclus, se retrouvant dans les deux spćcimens de Messel, on peut faire 1’hypothese d’une unique lignee phyletique liant les chrono-cspeces M. mattaueri nov. comb. et M. beegeri. Cette lignee, qui pourrait egalement etre prćsente dans deux localites du Geiseltal oMK (MP 13) ainsi qu’& Saint-Martin-de-Londres, est caracterisee par les tendances evolutives suivantes:
— Msup: fort developpement des deux conules, du mdsostyle et de 1’amorce de mćsolophe; tendance de 1’hypocóne a devenir aussi volumineux que le protocone, et centralisation du sinus lingual.
— Minf: developpement de 1’ectolophide (toujours lćgerement inteirompu en avant du mćsoconide) et de 1’hypolophide; forte interruption du cingulum posterieur entre 1’hypoconulide et 1’entoconide.
Ces tendances <5volutives correspondent a ce qu’il est d’usage d’appeler 1’ "acquisition du plan thdridomyidien". On verra plus loin (v. discussion sur les Microparamyini) que cette acquisition a, en fait, probablement ćtć rdalisee independamment au sein de trois lignees phylćtiques proches: Pantrogna, Masillamys et Hartenbergeromys nov. gen.
Depuis sa crćation en 1954 par Tobien, le statut systómatique du genre Masillamys, alors connu du seul gisement lutetien de Messel, a pose problśme. De faęon symptomatique, cette question a toujours ćtć abordee en liaison avec celle de l’origine des rongeurs thćridomorphes, Tobien (1954) ayant place Masillamys au sein des Pseudosciuridae - alors conęus comme rongeurs theridomorphes primitifs - ce qui, compte tenu de la position biochronologique relativement "basse" du gisement de Messel, conferait implicitement b. ce genre une position d' "ancetre" (commun?)
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