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II - FORET DE MOYENNE ALTITUDE

Nous admettrons. par definition, que les forets submontagnardes sont celles situees a une altitude superieure a 500 m au-dessus du niveau de la mer, limite au dela de laąuelle des differences peuvent etre observees. aussi bien dans la physlonomie de la vegetation que dans la composition floristique. Ces forets occupent, en Guyane, une superflcie negligeable car elles sont quasi ponctuellement limitees aux massifs sur roches basiques (gabbros et roches vertes de la serie de Paramaca) pour la plupart situes dans la zonę centrale (de GRANVILLE, 1991): Monts Cottica (600 m). Montagne Continent (640 m). Montagne Bellevue (647 m). Montagnes de la Trinite (700 m), Monts Galbao (750 m). Monts Belvedere (760 m). Montagne Massialine (775 m), Monts Atachi-Bakka (782 m), Sommet Tabulaire (850 m) et Montagnes de 1’lnini (851 m), ces deux demiers etant les points culminants de la Guyane. De tr£s rares inselbergs. localises dans la moitie sud. depassent 500 m : Massif des Emerillons (570 m). Mont Saint-Marcel (635 m), Pic Coudreau dans les Monts Bakra (700 m) et Mitaraka dans les Tumuc-Humac (700 m).

A l'exception des forets ripicoles, d’ilots de sauts et de flats decrites ci-dessus, les forets de moyenne altitude presentent globalemenl les memes variantes que celles de basse altitude, nuancees cependant par les effets de 1'altitude a savoir, principalement. un abaissement de la temperaturę (de 1’ordre d’un demi degre par 100 m) et une nebulosite plus importante (persistance des brouillards, rosee nocturne et precipitations abondantes). Les principales variantes de la foret de moyenne altitude rencontrees en Guyane sont decrites ci-apres.

A. Forets sur cuircisses lateritigues

Parmi les forets submontagnardes, ce sont les plus caracteristiques tant par leur aspect que par leur composition floristique (de GRAIWILLE 1986 b: de GRAIWILLE & CREMERS 1985, 1989). Elles sont restreintes aux cretes el aux plateaux sommitaux coiffes d*une epaisse cuirasse lateritique et souvent tres exposes aux vents. Partout ou la cuirasse aflleure, le sol meuble est inexistant et jonche de graviers et de petits blocs de laterite. Ce facteur limite considerablement les possibilites d'enracinement des arbres dont la stabilite est egalement compromise par le vent qui balaye assez violemment ces zones et secoue la cime des emergeants. Aussi. la foret haute et bien structuree est-elle tres peu frequente dans ce milieu ou predomine generalement la foret basse submontagnarde, riche en lianes et en epiphytes (Fig. 3-A). Cest aussi. sur les sommets les plus elcves. une “foret a nuages” (la “cloud forest" des anglophones). noyee dans le brouillard pendant une grandę partie de la journee, du moins en saison des pluies.

Dans la plupart des cas, hormis quelques individus isoles qui emergent ęa et la. les arbres depassent rarement 10 a 15 m de haut et ont un port buissonnant, rejetant sans cesse a partii* de la base (Fig. 3-G). Ce sont le plus souvenl des Myrtacees mais aussi des Lauracees et des Legumineuses [sensu lato), plus rarement des Annonacees, Burseracees, Chrysobalanacees. La voute, bien que peu elevee, peut etre jointive et relativement dense. auquel cas le sous-bois est pauvre en especes et tres dćgagć. Dans d*autres cas, les plus frequenls, les cimes ne sont pas jointives el laissent penćtrer une assez grandę quantile de lumiere jusqu'aux etages inferieurs qui sont alors particulierement bien devcloppes.

II n’est pas rare d’observer un ensemble arbustif de 1 a 2 m dc haut tres fortement domine, voire exclusivement constitue, par une seule espece. generalement de la familie des Rubiacees, par exemple: Psychotria pungens, P. hojjmannseggiana, P. galbaoensis, P. urceolata, P. lateralis, P. uliginosa, P. microbracteata. Faramea multiflora, ou encore Ruclgea stipulacea, mais aussi d’autres familles comme les Myrsinacees, les Melastomacees, les Annonacees et les Violacecs. Les zones les mieux eclairees (chablis et elairieres) sont occuijees par une stratę basse et dense dc petites Melastomacees arbustives : Leandra agrestis ou L. diuaricata. D’autres elairieres, dont lorigine est inexpliquee, sont totalement depounaies de plantes herbacees et arbustives hormis quelques arbrisseaux epars appartenant tous a la nieme espece: Cordia nodosa.

Sur les sommets les plus eleves, on remarque par endroits Tabondances de petits palmiers du sous-bois a feuilles entieres ou peu divisees : Iiyospathe elegans mais surtout Geonoma umbracnliformis et Geonoma euspatha qui sont toutes dcux des especes strictement endemiques des montagnes. Une autre caracteristique importante de ces forets submontagnardes humides est la presence, dans certains sites, de fougeres arborescentes du genie Cyathea, beaucoup plus nombreuses et spectaculaires que dans les forets hautes de basse altitude (Fig. 3-H). La persistance des brouillards et de la rosćc provoque la proliferation des epiphytes dans les endroits bien eclaires ou trones. branches el lianes sont entierement recouverls d epais manchons dc mousses qui forment parfois de veritables draperies ou des guirlandes (Fig. 3-A). A ces mousses gorgees d’eau se melent de nombreux epiphytes vasculaires: fougeres. Orchidees. Bromeliacees. Gesneriacees, Piperacees.

La degradation de la matierc organique etant moins rapide qu’en plaine, le sol est souvent recouvert d'un tapis de feuilles morles relalivement epais. Parmi les plantes herbacees le plus frequemment rencontrees, on peut citer Macrocentrum cristatum, Costus et Renealmia sp. pi. Calathea sp. pi, certaines Bromeliacees, mais surtout des fougeres comme Asplenium perkinsii qui est une espece strictement infeodee aux affleurements de cuirasse.

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