Socfofogfe de TenfanceZ
Le contrat de róusslte dons la nouvelle rclancc des zones d'6ducotJon prioritaires
donc pas faire dćfaut a court terme. 11 est impossible en tout cas de spćcu-ler plus avant sur ce point.
Mais elle va aussi rencontrer des obstacles, qui sont aujourd’hui autant d’inconnues. Pour nous en tenir ct la ligne d’explication que nous explorons (une relance “managćriale” des ZEP), on peut distinguer deux sortes d’incon-nues: celles qui tiennent śi ramont du processus de contractualisation de la rćussite entre les recteurs et les ZEP, et celles qui se situent & l’aval et concer-nent la signification concr£te de la contractualisation sur le terrain. .
A 1’amont du processus de signature des contrats de reussite avec chaque ZEP, en supposant que le ministre affiche sa volonte de relance, il y a l’inconnue des moyens qui lui seront affectes et 1’inconnue de la nouvelle gćographie prioritaire: sur quelles ressources portera la nouvelle contractualisation inteme a 1’Education nationale et quelle sera la carte des nouvelles zones (collfege + ecoles) ou des nouveaux “rćseaux" prioritaires i
Uinconnue des moyens. Leur volume global est important, mais aussi leur naturę, qui conditionnera la vitalitć du processus de contractualisation. Des credits aux equipes! Du temps! Collectif ou individuel ? Des formules telles que les crćdits d’heures dans le cadre de l’operation de valorisation des innovations, ou encore le principe “15 + 4” (quime heures hebdomadaires denseignement dans la specialitć, plus quatre heures de service nonprćaffec-tćes pour les enseignants du second degrć) avance fin avril par la commission Meirieu dans le cadre de la consultation nationale sur les lycees, montrent que les possibilitćs sont assez ouvertes.
Mais la solution d’une indemnitć positionnelle, accordśe individuelle-ment sans condition d’engagement dans 1’action, comme 1’indemnitć de su-jetion speciale dćcidće en 1990 (et a un moindre degre la nouvelle bonifi-cation indiciaire dans les etablissements sensibles) s’est montrće contre-performante. En bśnćficiant autant aux personnels qui cherchent k relever le dćfi de la rćussite qu’a ceux qui ne le font pas, elle n’est justifiable que d’un point de vue corporatiste, dans une logique statutaire.
Des moyens pour quels etablissements ? D£s 1992, les ćtudes de la DEP ont montrć que certaines des ZEP dessinees en 1990 ne sont pas plus dćfavo-risćes que la moyenne, tandis que certains secteurs scolaires trfes dćfavorises ne sont pas inclus dans des ZEP. La dćsignation d’ćtablissements “sensibles” a permis de corriger certaines aberrations mais pas toutes. En 1995, une ćtude de 1’lnspection gćnerale a soulevć nouveau le problfeme et a conclu que la carte des ZEP est k revoir. La ministre a repris cette idće ^ son compte.
Ćducation et Socićtćs
n* 3/1999/1