Le bilan provisoire. dresse fin 2004 du defi Morest lance en 2001, a permis de valider sur plusieurs sltes une grandę partie des interadlons principales qui conduisent aux mortalites:
- La temperaturę de la mer superieure a 19°C accroit te rlsque de mortalites. Elles sont dues d la conjonction de la chute de 1'assimilation de la nourriture, des couts energetiques de reproduction maxima qui engendrent un bitan energetlque negatif. Des bacteries de type Vibrlo associees aux mortalites et lemisslon de composes stressants venant du sediment peu-vent etre des facteurs compiementalres de (1sques.
- La quantłte de nourriture disponible ampllfie Tintenslte de la reproduction et donc le risque de mortalite, aussi bien pour du nalssain que pour des adultes.
■ Cette quantlte de nourriture depend essentlel-lement des apports des basslns versants (engrais entre autres). Une analyse statlstlque montre que les apports annuels en eau des basslns versants peuvent etre a 1’orlgine de 50 X des mortalites. Cela avalt deja 6t6 d6mon-trś en bale des Veys en 2003. et se v6rifie a Marennes Oieron.
• Parml ces apports. la matiere organlque, apres reminerallsatlon anaeroblque. influence la qualite des sediments et favorise alors l*ln-fectlon par les bacteries. Cecl a 6t6 mis en 6vi-dence sur les trois sites ateliers. Enfin. les pes-ttcides sont souvent epandus a la periode maxi-male de risque pour Ihuitre et constituent aussi un stress demontre pour 1’immunite.
Le programme Morest a permis egalement de montrer que certaines souches resistaient aux mortalites. Les huitres resistantes et sensibles sont comparees par les methodes decophysio-logie et de physiotogie fonctionnelle. Outre une strategie de reproduction qui differe. les huitres sensibles semblent incapables. vers 19°C, de mobilłser de lenergie en cas de stress environ-nemental ou d’lnfection. contrairement aux huitres resistantes.
Les genes ó l’origine de cette difference sont recherches, tant au niveau energetique qu’im-munltaire. et par les techniques de microarrays. Les pathogenes associes aux mortalites sont. d'une part. le vlrus Herpes principalement pour les juv6nlles et dans les secteurs tres chauds au sud de la Lolre et d’autre part. les bacteries presentes dans 40 X des cas de mortalites. Le s6quenęage du genome de l'une des bacteries a montre qu'eltes portaient de nombreux genes de vlrulence, susceptibles d'etre echanges avec d’autres bacteries.
A partlr du modele d lntera s actuel entre Ihuitre, les path nes et l’environnement. une analyse de risque et de sa gestion devient possible.