168
pendant 10 minutes consćcutives sur les 10 k 11 heures d’enregistrement. Ainsi, bien que le BMR soit une valeur thćorique, nous pensons que c’est un bon indicateur de la quantitć d’ónergie minimale dont a besoin un organisme pour survivre et que nos valeurs de BMR sont representatives des depenses ćnergetiques minimales associćes a la maintenance de la machinerie metabolique des mesanges a tete noire.
Le Msum est la quantitć d’energie maximale dćpensee par un individu pour maintenir sa tempćrature corporelle lorsqu’il est exposó au froid. Non seulement le Msum est mesure en conditions experimentales mais en plus c’est une mesure de la capacitć maximale des individus a produire de la chaleur et non une mesure de la quantite de chaleur reellement produite par les oiseaux au moment de leur capture en milieu naturel. Cependant, il a ćtć demontrć que 1) les oiseaux avec les Msum les plus eleves parvenaient a maintenir leur temperaturę corporelle & des temperatures ambiantes plus firoides que leurs congćnćres exprimant un Msum plus faible (Swanson, 1990a) et 2) exposćs a une temperaturę firoide fixe, les oiseaux avec les Msum les plus eleves maintenaient leur temperaturę corporelle plus longtemps que leurs congeneres exprimant un Msum plus faible (Swanson, 2001). Nous pensons donc que le Msum est un bon indicateur de la resistance au froid des mesanges & tete noire en milieu naturel.
Un autre avantage majeur ś utiliser le BMR et le Msum comme indices des depenses energetiques minimales et maximałeś est que ce sont des variables standardisees qui permettent des comparaisons entre les individus ou les populations dans le temps et/ou dans Pespace.
La depense quotidienne d'energie (DEE pour « daily energy expenditure»), qui inclut les depenses energetiques de toutes les activites effectuees par un individu pendant 24 heures, aurait ete une variable tres utile pour 6tudier les ajustements metaboliques utilises par des oiseaux confrontes a des conditions environnementales contraignantes. Non seulement c’est une variable qui se mesure en conditions naturelles mais en plus, contrairement au BMR et au Msum, la technique de mesure de la DEE ne restreint pas le nombre d’individus mesurables par jour. Cependant, la mesure de la DEE par Peau doublement marquće nćcessite de capturer un individu une premierę fois pour lui injecter de Peau marquće par isotopes stables (2H2I80) et lui faire une premićre prise de sang, de relacher cet individu dans son environnement et de le recapturer 24 ou 48 heures plus tard pour effectuer une deuxićme prise de sang. C’est un protocole difficilement realisable en milieu naturel ou Pon ne peut etre sur de capturer deux fois un meme individu en