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entre les deux paramćtres. De plus, alors que le BMR ne commenęait a augmenter qu’au mois de dćcembre, le Msum avait dćja, au mois d’octobre, une valeur 22% supćrieure a sa valeur d’ćtć. Ce dćcalage temporel entre le debut de 1’augmentation du BMR (decembre) et celui du Msum (avant octobre) appuie 1’hypothćse selon laquelle le metabolisme de base et la capacitć thermogćniąue repondraient a des facteurs environnementaux differents mais variant de concert durant l’hiver (Vćzina et al., 2010). Une hypothćse est que les premićres chutes de neige importantes de decembre entraineraient une diminution de 1’accćs a la nourriture. Dans ces conditions de restriction alimentaire, les oiseaux accćlćreraient leur prise alimentaire en augmentant la masse de leurs organes digestifs, et donc de leur BMR (mais voir section C.3). Quant au Msum, il augmenterait surtout en reponse aux froides temperatures noctumes qui debutent avec la fin de l’ćtć.
Cette etude a aussi revele que les ajustements mćtaboliques de la population refletaient les ajustements metaboliques intra-individuels, demontrant une certaine flexibilite mćtabolique chez les mćsanges. Ainsi, en ajustant relativement rapidement leur mćtabolisme, les mćsanges a tete noire sont capables, dans une certaine mesure, de survivre a la variation thermique de leur environnement.
C.2 Facteurs mćteorologiques lies aux yariations mćtaboliques
Avec le chapitre 2 nous avons analysć les yariations du BMR et du Msum des mesanges en fonction d’un gradient de conditions mćtćorologiques. Les rćsultats ont montró que les mesanges b tete noire augmentaient leur BMR quand la tempćrature ambiante diminuait. Le fait que la relation entre le BMR et la temperaturę soit lineaire signifie, qu’en dćpit du large intervalle de temperatures (-27°C a +32°C) rencontrees dans notre rćgion, les mćsanges n’exprimaient pas leur BMR minimal ou maximal et donc n’atteignaient pas les limites de leur flexibilitć pour ce paramćtre. II en ressort que, chez la mćsange a tete noire, les cotlts de maintenance ne sont que partiellement influences par la tempćrature. Nos resultats ont aussi rćvćle que la variation du BMR etait en partie expliquće par une difference inter-individuelle, avec une rćpćtabilite de 0,20. Donc, au sein de la population ćtudiće, certains individus exprimaient un metabolisme de base constamment plus ćlevć que leurs congćnćres, ce qui