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abstraits"?*² Uauteur sugg^re comme piste de recherche 1’śtude des livres d’imbrśviatures des notaires de cour.

En effet, les notaires font partie des agents de la cour venus soutenir le dśveloppement de la nouvelle procedur©. A Manosque, les registres du tribunal sont demeurśs distincts des livres d’imbreviatures des notaires qui y ont fait Office de greffiers.⁹³ A partir des annees 1285, le travail des notaires au greffe de la cour se modifie rapidement. La tenue des registres s’ame!iore de maniere significative: ('organisation des actes d'accusation permet de retracer fes titres {Utuli) sur lesquels le prevenu et les temoins doivent etre interroges, les temoignages paraissent plus minutieusement retranscrits, et s’allongent par consequent considśrablement.

Comme pour les magistrats, la connaissance du droit savant chez les notaires se fait aussi par les sources doctrinales. Au Xlle siecle, une Somme du Codę, vraisemblablement redigee d'abord en provenęal puis traduite en latin, revele les usages juridiques de la Provence de l’epoque en matiere d’arbitrage et de pratique testamentaire.⁹⁴ Bień que la valeur de ce texte soit considerable pour fa connaissance des usages notariaux jusqu'a la fin du X!le siecle, on peut dśplorer qu’un ouvrage comme celui de Marie-Louise Carlin sur La pónśtration du ^Gero Dolezalek, “Une nouvelle source pour Tetude de la pratique judidaire au XIIle siecle: les livres d’imbreviatures des notaires de cour*¹ dans Confluence des droits savants et des praUques jundiques Actes du Colloque de Montpellier, 1979, p. 225.

⁹³Cet śtat de fait a peut-6tre ete favorise par 1’absence, a notre connaissance, pour la pśriode śtudiśe, de notaire public ś Manosque. Ces notarfi pubfici emportaient souvent leurs registres avec eux qui se retrouvaient dans les archives notariales. Gero Dolezalek, “Une nouvelle source pour 1’etude de (a pratique judidaire...", p. 228. Sur fes distinctions entre notaire et notaire public, voir M-L Carlin, La pónśtration du droit romain dans les actes de la praUque provenęale (Xle-Xi!le siócle). Paris, R. Pichon et R. Durand-Auzias, 1967, p. 41*49.

■^Robert Caillemer, “Le Codi et le droit provenęal au Xl/e siede" dans Annales du Midi, 1906, p. 494-507. Uauteur propose la ville dArles, Andrś Gouron dans son article sur les “feapes de la pónśtration du droit romain au XIle siście dans iandenne Septimanie⁰ dans Annales du Midi, LXIX, 1957, repris dans N/arorium Reprints, fait le point sur la question des origines geographiques du document.