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permettant de veilier au respect des politiques de 1’entreprise, comme etant des actions de harcelement.
Le droit de gerance que detient la direction d’une entreprise 1’autorise a exercer son autorite sur les employes, ś donner des consignes, a critiquer certaines faęons de faire, a emettre des suggestions pour mieux atteindre les objectifs vises. Juridiquement, 1'employeur possede un pouvoir de surveillance( de supervision et de contróle des lieux et de la qualite du travail. Lorsque l’intervention de 1’employeur (sanction, reprimande, etc.) se limite a la tache et a son contenu et que les competences de la personne ne sont pas faussement remises en cause, la situation releve plus des droits et devoirs de la direction que du harcelement. Cet exercice des devoirs de la direction peut s’averer desagreable pour les employes. II peut etre ressenti comme injustifie. Cependant, ce n’est pas parce qu’un employe est insatisfait des mesures qui lui sont imposees que l’on est en presence d’une problematique de harcelement psychologique. II en va ainsi lorsque de telles mesures sont appliquees de faęon generale et impersonnelle et rentrent dans le cadre des politiques de gestion de 1’entreprise. Dans de telles circonstances, on est loin d’une problematique de harcelement.
Mais, lorsque 1’employeur se sert de ses pouvoirs pour prendre des mesures abusives et discriminatoires, on peut etre appele a s’interroger sur la portee reelle de ses actes. Une relation d’autorite ne doit pas etre confondue avec l’abus de pouvoir, car la relation d’autorite s’inscrit dans le cadre professionnel et se limite a la tache, a son contenu et aux competences de la personne. L’abus d’autorite conduit effectivement au harcelement psychologique. Cependant, le harcelement s'exerce suivant deux principales pratiques qui seront developpees ci-apres.
1.2.5 Les differentes pratiques de harcelement
Deux pratiques de harcelement sont identifiees de faęon generale : le harcelement actif et le harcelement reactionnel74. Le harcelement est dit actif lorsqu’il y a une intention volontaire de faire souffrir 1’autre par malveillance. Cette pratique correspond aux actes