en faire une zonę d'heterogeneite maximale. Or 1'augmentation de richesse specifique en estuaire a ete expliquee, dans le cas de fortes variations hydrologiques, par la presence temporaire d'especes dulęaquicoles. Celles-ci ne pouvant penetrer dans le ‘ milieU' ćdtiertoujours saumatre (cf.'§ II-3-l)/on peut penser-que la richesse specifique dans la zonę d'heterogeneite intermediaire littorale est encore moindre que celle observee en estuaire sensu stricto.
Enfin le fait que nous n'ayons pas mis en evidence d'especes diadromes laisse a penser que I'estuaire -ou une partie de 1'estuaire- agit davantage comme une barriere que comme un filtre selectif vis a vis de certaines especes.
Ainsi, bien que la position de l'estuaire entre deux ecosystemes adjacents semble le faire correspondre a la definition d'un ecotone, il apparait difficile d'y deceler 'a hechelle globale les proprietes caracteristiques/ d'un point de vue concret, d'un tel ecotone.
Cette question du statut de 1'estuaire a cependant pour interet de soulever le probleme des echanges et interactions entre ecosystemes adjacents. En ce sens elle met en evidence tout 1'interet qu'il peut y avoir a considerer ce type de milieu sous 1'angle de la "supply-side ecology", qui s'attache a exprimer l'organisation et le fonctionnement des peuplements integrant les migrations et les transports a longue distance, et donc a formuler des modeles regionaux hierarchiques (ROUGHGARDEN et nl. 1987; FAIRWEATHER1991).
VI: Sytilhcse cl discttssion.
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