Pour les jeunes eleves, le cahier de cours se composera de sommaires de leęons. Point n’est besoin toutefois d’en faire un deuxieme mamiel. II suffit qu’avec chaque resume l’eleve notę les complements de documen-tation, les exemples locaux observes, et les notions utiles qui ne sont pas mentionnees dans le livre. Pour les eleves plus ages, le cours pourra etre notę de maniere plus detaillee. Le cahier sera donc plus complet. Dans certains pays, a la fin du second cycle de Fenseignement secondaire (15 a 18 ans), on initie les eleves a prendre eux-memes des notes, rendant un compte fidele de l’expose du professeur.
Dans toutes les classes, les travaux pratiąues seront nombreux, car ils ont une grandę valeur formative. En premier lieu, en ce qui concerne les cartes schćmatiques, il existc diverses methodes utilitaires, mais controversees, commc la recherche de la stylisation a l’aide de constructions geome-triques : reseaux, polygones, quadrillages (celui qui est formę par les meridiens et paralleles, ou d’autres, qui sont convention-nels). Tous ces procedes ont pour but de faciliter 1’etablissement d’un dessin correct. On leur reproche parfois de ne pas rcspecter le tracę. Mais, est-ce que les diverses pro-jections ne donnent pas des traces diffe-rents ? En verite, l’eleve qui effectue de nombreuses cartes acquiert de precieuses donnees descriptives, une abondante no-menclature et de bonnes aptitudes a la localisation. II suffira de veiUer a ce que ces exercices cartograpbiques restent simples, et ne servent a illustrer qu’un seul fait geogra-phique a la fois, sans dessins ni coloriages compliques. Ainsi comprises, les cartes n’exigent pas d’autre materiel que du papier, des crayons et une regle graduee.
En dehors des cartes, la gammę des exercices pratiques est tres vaste : croquis multiples, profils, coupes, grapbiques etablis d’aprfes des chiffres, exercices numeriques, analyses de textes, etudes de cartes, comptes rendus d’etudes collectives faites sur le terrain ou d’apres des photographies. Tous les manuels modernes proposent des listes de tels exer-cices. On trouve aussi des cahiers de travaux pratiques, adaptes a chaque age, qui sont de veritables recueils d’exercices pouvant aider le maitre.
En definitive, on constate que tous ces exercices requierent un assez gros cahier, mais le benefice qui en est retire est consi-derable, d’autant que le travail personnel de l’eleve doit etre contróle regulierement par le professeur.
II est hautement desirable que chaque eleve dispose du manuel prescrit ou suggere par les autorites scolaires. Le manuel, en effet, assure la permanence de la documentation et des explications et permet, a loisir, un travail personnel efficace. On peut classer les manuels en trcis categories.
a) Manuels de type classique
Pour chaque theme etudie, ils fournissent un expose complet. Chaque chapitre est totalement redige, illustre, la documentation y est integree. L’argumentation est logique-ment ordonnee, les conclusions formulees. En appendice, figurent des textes, des sug-gestions de lectures personnelles, des statis-tiques, des themes d’exercices.
Le principal inconvenient de ce genre de livre est de donner a 1’enfant 1’impression qu’il ne reste plus rien a. y ajouter.
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