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On peut cependant se poser la ąuestion du retour sur investissement des pouvoirs
publics dans le projet de la Tohu. Si les emplois crees durant la periode de construction ont
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ete nombreux, le nombre d’emplois permanents reste faible. Le fort dynamisme du secteur aura permis nćanmoins de prouver que le gouvemement et le Chantier de 1’economie sociale ont fait un bon choix en misant sur Saint-Michel pour de developpement des arts du cirque.
Une integration qui renforce les valeurs communes et la cohesion sociale
Les acteurs de la Tohu ont tres vite pris en compte la necessitć du dialogue social avec la socićtć civile micheloise. Dćs que la Tohu a obtenu ses financements, les membrcs fondateurs sont alles presenter le projet a la communautć micheloise. II y avait une veritable volonte de faire accepter le projet par la population locale.
Au depart, un certain scepticisme etait pregnant chez les michelois. II y avait une ccrtainc incomprćhension entre un milieu d’artistes et un quartier modcste et hćtćroclite. Le risque d’une gentrification rapide du quartier etait ćgalement un sujet d’inquietude pour la population.
Les differentes rćunions et prćsentations lors des differentes phases du projet ont permis de faire acceptcr le projet par la.communautć. La communautć micheloise etait reactive et a donc pu participer a la misę en place de la Tohu afin d’assurer un effet sur le quartier. On a donc assiste a une coalition d’acteurs pour des interets communs et eviter un conflit. La communautć micheloise a donc ćvoluć en passant dłune action collective conflictuelle a un mouvement de mobilisation des ressources.