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Un efTet important de la Tohu et dc l’activitć du cirquc dans le quartier se trouve dans
le changement de son image. Le quartier Saint-Michcl passe du quartier des carrieres
polluantes a quartier du cirque au milieu communautaire dynamique. Des spectateurs de
Montrćal et du Quebec en generał se deplacent a Saint-Michel pour assister aux spectacles de
la Tohu et a la FALLA. Aussi, le fait que les Michelois rencontrent les Montrealais lors des
spectacles permet des interactions avec des gens d’autres origines sociales. « Les spectacles $
gratuits pour les michelois ne sont pas un jour special. Les Michelois sont melanges avec les autres clients, le but est de creer une raison, une occasion de se rencontrer et d'en finir avec un apartheid culturel» confie un membre pionnier de la Tohu (Entrevue 1, 2009). Ceci cree un sentiment de fierte et d’appartenance pour les habitants envers leur quartier, notamment pour les vagues d’immigration recentes. Ce changement d’image rend aussi aujourd’hui le quartier attractif. Le quartier Saint-Michel a tendance a avoir un taux de renouvellement de sa population importante. Or, « cette dynamiąue donnę envie aux gens de rester et de s'installer a Saint-Michel»(Entrevue 10, 2009).
Le succes de la Tohu est du en partie au fait qu’elle commence a ressembler au quartier. « C’est comme ci les gens se voyaient dedans » confie la directrice d’un organisme communautaire (Entrevue 8, 2009). Le fait que le service a la clientdlc soit tenu par des gens du quarticr permet aux Michelois de s’y sentir chez eux. Une repondante de la Tohu nous affirme egalement: « C'est souvent aussi notre reflexion au niveau de la programmation (...), une partie de la programmation est faite pour ąu ’elle plaise au ąuartier » (Entrevue 10, 2009). La Tohu a fait des efforts pour approcher les differentes communautćs culturelles du quartier. « On n'a pas cible la communaute haitienne, on s’est naturellement rapproches. Elle est celle ąui est venue nous approcher en premier. C’est notamment parce qu'elle est francophone, et peut etre mieux structuree » explique un membre fondateur de la Tohu (Entrevue 6, 2009). La communautć la plus difficile a toucher semble etre la communaute asiatique, notamment a cause de la barriere de la langue. La participation des communautes a