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La mondialisation fait emerger un nouveau concept: le « glocal » (Galland, 1995). La societe post-fordiste est centree sur les activites tertiaires et 1’industrie de haute technologie. Ces activites economiąues ont des besoins specifiąues : primaute dc la rccherche, besoins en formation et personnels qualifies, etc. Bień que souvent integrees dans des conglomerats intemationaux aux ramifications multiples, les entreprises ont de plus en plus besoin de rapports de proximite, permettant des mutualisations des couts, des partenariats de recherche avec les universites, etc¹. La regulation stato-fordiste est donc remplacee par des collaborations entre differents acteurs locaux pour constituer des espaces dynamiques (Piorę et Sabel, 1984; Benko et Lipietz, 1992). Ces collaborations sont impulsees par les nouvelles politiques etatiques (Amin, 2007).

Ce processus de reterritorialisation profite largement aux mćtropoles, qui deviennent les lieux centraux de production de la richesse (Sassen, 2000). Les villes appliquent des strategies destinees a ameliorer leur statut dans la compćtition intcmationale afin d’attirer les investisseurs, les sieges sociaux des entreprises ćtrangeres et les mega-projcts. « Les villes sont passees d’une gestion manageriale a une gestion entrepreneuriale » (Grenier 2008 : p 54).

L ’existence de formes de collaboration entre les acteurs (...) remplace les relations de confrontation qui ont domine pendant le fordisme. La collaboration se manifeste de diverses faęons. Au lieu de la grandę entreprise isolee du milieu social, on voit apparaitre des reseawc d’entreprises integrees dans la collectivite. En ce ąui concerne les centres de recherche et de formation, la synergie et la collaboration technologiąue remplacent l'isolement classiąue du secteur industriel (Klein, 2008 : p49).

L’emergence de ce systeme de dćveloppement ćconomique s’inspire du modele des districts industriels de la «troisieme Italie». La strategie s’oriente vers la creation de «clusters» d’entreprises, avec un ancrage local fort, afin d’etre compćtitif dans la competition intemationale. La proximite spatiale conduirait les acteurs economiques & valoriser 1’identitć locale, et a creer des systemes de gouvcmance locale afin d’unifier 1’action des acteurs economiques. On assiste donc k un retoumement du paradigme dominant

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Voir a cet egard le cas de l’aćronautique a Montreal, ou la construction d’un systćme local s’inscrit dans un vastc systćme de reseaux intemationaux (Ben Hassen, Klein et Tremblay, 2011).