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en passant d’une approche « Top Down» a une approche «Bottom up». L’approche ascendante s*impose graduellement a la fois dans le developpement ćconomique et le developpement social.
La metropolisation a certes provoquć une forte’ concentration de la richesse dans les villes, elle provoque ćgalement de l*exclusion et des inegalites. Alors que les quartiers centraux se specialisent dans les activites a haute valeur ajoutee, les anciens quartiers industriels concentrent des taux de chómage importants ainsi qu’ils connaissent un manque d’investissement dans les infrastructures et les services. Une dualisation se renforce au sein des villes entre des quartiers dynamiques et des quartiers devitalises (Drewe, Klein et Hulsbcrgcr, 2008).
Les politiques sociales de dćveloppement se recentrent ćgalement sur rćchelle locale, se basant sur les ressources endogenes des quartiers et le sentiment d’appartenance des populations. Les politiques de cohesion sociale qui s’imposent a partir des annees 1990 prennent pour principe le fait que le territoire local est un cadre generateur de liens sociaux et d’actions collectives (Klein, 2008).
Cette vision du developpement a profitć a de nombreux quartiers devitalises. Toutefois, l’investissement dans des quartiers devitalisćs a ćte parfois suivi d’un phćnomene de gentrification. Le developpemcnt tertiaire intense et la construction de nouvelles infrastructures peuvent entrainer la gentrification d’un quartier c’est-a-dire le « remplacement graduel d’une partie de ces anciens residents par de nouveaux mieux nantis » (Morin 1987). Appele gentrification ou embourgeoisement, ce processus se materialise par la rćfection de vieux logements entraine une forte augmentation du prix des loyers et Texode de populations peu aisees au profit de populations plus riches. Ce phćnomene de gentrification a des consćquences nćgatives pour des populations obligees de quitter un quartier contrę leur gre et pour des collectivitćs qui voient leur tissu social s’effriter.
Montreal a ćte caracterisee comme une «ville globale» de troisieme niveau (Klein et Lasserre, 2011). C*est une grandę ville qui a vecu le processus de mćtropolisation.