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mlme type d'appareil.
Apres avoir franchi une porte menagee dans la muraille est, en passant sous une archere percee dans ce mur (fig.3), toute personne voulant acceder au village devait par-courir un couloir large de 1,^ m seulement avant d'acceder aux marches par lesquelles se terminait la rue principaie du village. Adapte aux temps de guerres et de perils, cet ensemble semble n'avoir eu qułune vie tres courte. Les fragments ceramiques trouves dans la tran-chee de fondation interne de son mur est, seuls elements datants, correspondent a la fin du Moyen-Age. Peut-£tre la construction est-elle a mettre en relation avec la grandę campagne de fortifications que connut le Forez vers les annees 1420, apres les devastations dues aux divers episodes de la Guerre de Cent Ans6 pour parer au retour de telles eventualites. La paix revenue, 1'ensemble perd sa raison cffitre. Des le XVIe siecle, les murs qui cernaient le passage sont arases et 1’ensemble remblaye jusqu'a mi-hauteur de 1'archere. La rue principaie deviee debouche plus loin vers le nord, dans le chemin qui dessert le secteur L.
Dans le quartier du village que nous avons decide de fouiller integralement (zonę P) et qui correspond a tout ce qui se trouvait au nord de la rue principaie, appelee dans le terrier "chemin de la porte de la barriere a 1'eglise Saint-Etienne", une serie de bStiments a ete misę au jour, bUtiments beaucoup plus petits que la tour et la "porte de la barriere", de construction moins soignee aussi. lis se repartissent de part et d'autre de la rue des Corbines, ruelle d'axe nord-sud dont la largeur varie entre 2 et 1 m (fig.4).
Le terrier situe les parcelles les unes par rapport aux autres, par rapport aux rues, que 1’archeologue peut aussi localiser, mais aussi par rapport au "rocher", repere naturel facile aussi a identifier. La representation schematique des donnees du terrier correspond, jusqu’a present, aux resultats archeologiques (fig.5). Le mur 2113 qui recoupe en biais la ruelle des Corbines est posterieur a la destruction des batiments : il vient en effet recouvrir l'arase des murs 2110 et 1726 ; il est donc posterieur a la destruction des b&timents VIII et IX.
La confrontation entre le terrier et les faits archeologiques posait cependant jusqu'a la derniere campagne de fouilles (1985) un probleme de chronologie : en effet, des vestiges de sols ne comportant que des elements medievaux avaient bien ete trouves dans le b&timent II, mais sans relation nette avec les murs. Dans les autres b&timents, les elements datants etaient trop pauvres (b&timent I) ou nettement post-medievaux. La question se posait alors de savoir si les structures mises au jour dans ce quartier etaient medievales ou construites ulterieurement a 1’emplacement d'edifices medievaux detruits en tout ou partie. Une reponse au moins partielle a ete rencontree dans le bStiment VIII. Sous un sol du XVIe siecle bien datę par un ensemble monetaire, un dallage de petites pierres a ete decouvert, en relation avec les murs 687 et 1707 (fig.6). Or ce sol ne portait que du mobilier ceramique medieval. Du m§me coup, 1'ensemble de maisons VI-VII, qui utilise comme paroi est le mur 687, commun aux trois bStiments, se retrouve datę avec certitude de la periode medievale.
Pourquoi, alors, aucun vestige de sol medieval n'a-t-il ete retrouve dans les b&timents VI et VII ? Le fait que les sols du XVIe siecle y aient ete retrouves a une beaucoup plus grandę profondeur que le sol medieval du bStiment VIII suggere un travail de surcreusement