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En septembre 1989, Padministration municipale annonce qu'elle debutera prochainement un projet de compostage au tout nouveau CTED de Pancienne carriere Miron. Les citoyens prennent tres mai la nouvelle et voudraient bien que la ville cessc de les inondcr de dechets et «trouve un autre endroit pour faire ce genre d’experiences » (edition du 28 mars 1990 du joumal Saint-Michel). L’ADDM et le PAR1 Saint-Michel (organisme communautaire michelois) s’opposent a ce projet, realisant une petition et des audiences’ publiques. La municipalite fera passer le projet en force, malgre les oppositions. En reaction a ce mouvement, en mars 1990 Padministration municipale depose un rapport sur le reamenagement de la carriere Miron en reponse a la consultation publiquc dc 1989. La revitalisation du quartier figurę au premier plan, et le rapport comprend une promesse de fermeture du CTED pour 1994.
Malgre cette promesse, le mouvcment de contestation citoyen se radicalise. En 1991, plus de 200 citoyens et representants d’organismes communautaires du quartier se retrouvent dans un forum considere par plusieurs comme le « Rendez-vous de la demiere chance » (VSMS, 1996). La volonte est de rassembler toutes les forces du quartier pour reflechir aux moyens de sortir Saint-Michel de la pauvrete et de Pexclusion. C’est dans ce contexte qu’est nee la table de concertation « Vivre Saint-Michel en Sante »(VSMS) qui est un organisme de concertation intersectoriel et multi reseaux qui va beaucoup militer pour la fermeture du CTED & Saint-Michel.
En 1992, un membre du comite executif de la Yille de Montreal avoue qu’il est peu probable de voir le CTED fermer en 1994. L’augmentation du prix d’enfouissement des dechets a engendre une rćduction de la quantite enfouie d’1,62 million de tonnes en 1990 a 1,09 million de tonnes en 1991. La ville (par Pintermediaire du Bureau de consultation de Montreal) annonce que la carriere risque de ne pas etre remplie a niveau pour pouvoir y arreter Penfouissement et amorcer un reamenagement. Une maree de protestations s’en suit