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ćtć transfćrć a La prison de Stuttgari-Stammhcim malgrć l‘inca-pncitć ćvidentc au transport ci & la dćtention. Ic transport cn soi prescmant un risque grave ct irresponsablc pour la vic dc Siegfried Hausncr. La station dc reanimation esistante i Stutt-part-Stammhcirr. a ćtć installćc pendant Ic 145' jour dc grćvc dc la faim dc^prisonnicrs de la R.F.A.. tnais n’ćtai( pas destinee au trai ternem intensif de fractures du crłne ou de brOlures. Le me-decin de la prison, lc Dr Hencfc, spćcialisć en psychiatrie, n’a pu donner les soihs spćcialisćs au prisonnier.
Siegfried Hausner ne pouvait plus parlcr du fair de ses bles-sures graves. U a demande par ćcrit. Ic 30 avril 1975. Tautorisd-lion dc mc voir. J’ai ćte informć de son desir par unc lettre du procureur genemf fćdćral du 30 avril 1975. Ccttc lenre ne m*a pourtam etc cmoyec que le 5 mai 1975, un jour aprćs la mort dc Siegfried Hausner. »
La raort dc Siegfried Hausner prouve que, pour certaius pti-sonniers. 1'institution juridiąue dc rincapadtć a la detemion et 1’obiigation de sauvcr par tous les moyens un blessć grave n’existenr pas.
Siegfried Hausner aurait pu encore ćtre sauvć a la clinique dc runiversitć de Marnz. Par le transport du blesse grave dans une prison. qui n'etait pas eęuipće des iastallaticns ct pounme du pcrsonncl mćdical necessaires pour sauvcr un blesse gravc. les fonctionnaLrcs responsablcs de la Surctć de 1’Euu ont au minimum aereptć la raort du prisonnier.
Comme pour Hoigcr Mcins, ce nc sam pas pour Siegfried Hausner les mćdccms appclćs a 1’aide qui dćrident de 1’incnpa-cite a (a detention et des mesures medicales pour sauvcr la vic d’un prisonnier. mais les fonctionnaires de la Suretć de 1’Eut.
Dr Klaus Croiss-^nt. avocat
Les ecpćrienccs de camera silens et b torturę
. / n ! Recberche fcndamentale sur 1’isolement social et b prriation I j sensoriellc. comme rechetche sur 1’agrcssion. programme dc rc-
J_j:herches de Hambourg-Eppendorf.
Dans les services de psychiatrie ct de neurologie de taeclint-que univcrsitairr dc Hambourg-Eppendorf, des etudes conccr-nant ia privation scnsoriclle ont ete projetecs et realisecs/dans le /
cadre du programme dc rcchcrchcs spćciaJcs ltS^dcpuis 1971. Cc projct qui csi finance par la D.F.G. (socićte allcmande dc recherches). qui lui a ailouć unc somme de 2.8 millions de D.M., appartient 4 ccttc serie de recherches qui sont poursuiries depuis plus dc vir.gt ans aux U.S.A.'dans unc perspcctivc essen-ucllcmcnt militaire, ct qui avaient d'abord pour objet d’etudicr scicntifiquemcnt les phćnomćncs apparaisr.ant lors de lavages dc ccrvcaux ct qui sc continuom tnaintesan: par les expericnces sur risolcmenl (>-w Lausch. Mampulaiion : La anemia contrę le an-eou. 1972). v-
Le directcur de cc progratr.rce de recherchcs spćcialisćes 4 Hamboufg. le professeur de psychiatrie ct spćciaiiste des cxpe-rienccs concemant 1’isolemcnt i. Gross, a dćcrit, cn cohabora-tion avcc Svab, le but de ces recherchcs dans un aniele publie dćs 1967 4 Praguc ct dont le titre etan : « L’Iso!ement social et la privation sensorieilc, et leur consćqucnce sur le plan de la psychologie legalc. »
* On peut conclure de l'cxpcrience quc nous avoas acquise (rapparition dc sentiment de peur. d’inquićtude, de rćactiofts dćprcssives ct agressives, consequences de 1’action sinrJtanće dc la privaticn des stimulants sensoricls et dc risolement social constatec lors des cxpćrienccs de Gross et Svab — que, dans ces conditions de sumutationsensorieilc lunitie, 1‘element constituć par 1‘isalcmem social ou bien au contraire la possibilite d*un contact social. devtent alon particulie remem important. Le rr.anque memc dc possibilite d’analyser lui-merae la rćalite rend edui qui est soumis 4 la printtion sensorieilc par-ticulierement dćpendant de la personne dc l’cxperimentatcur. ct la signification mćme de la communication sodale, comme un des supports de rinformation et des faits vehieules par la socte-tć — mime dans la formę plus rudimentairc des mformations communic2tivcs —, gagne alors pour lui de rimponancc. Dans cette pcrspcctivc, U est necessairr aussi dc bien comprcndrc ąue te rjjet est alors ptus facilemem injlucnęable. qu’it est plus facile de tui suggćrer, comme Pont raontrć les experiences de H/lbb ct Scott, et comme Pont confirmć en 1964 dc noavcllcs expe-riences dc S^dfcld. »* (Les ćlćmenrs souhgnćs ront ctćTwr l’au-teur.)
Gross dćcrit etactement ici les cfTets et les possibflitćs d’uti-lisation de Pisolement social ct de « la stimuiation sensonelle li-mitće », donc unc privation sensorieilc qui i>’cst pas aussi totalc que dans la « camera silens » ou les propres bruits ćmis par k