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* tionale ? Ce secret, le voici : quelques-uns d‘abord, puis un plus « grand nombre ; enfin, presquc tous en Italie s y sont intćresses. *

C*est a mon premier royage ś Turin,il y a plus de quarante ans, que je connus M. le comto Sclopis, qui, avec le couite Balbo, le marąuis d‘Alfieii, le jeune comte de Cavour et quelques autres hom/nes d*ćlite, etsit de ce3 quelques~uns dont le patriotisroe con-cevait 1'esperance de 1’indćpendance et de 1'unitó politique de 1'Italie. Jene perdrai jamais le souvenir deleurs patriotiques et ge-nereuses aspirations dont je ne prevoyais pas, je l'avoue, la realisa-tion si rapprochee.

W. le comte Sclopis jouissait des lors & Turin, sa ville natale, et dans le Piemont tout cntier, d'une grandę considet ation. Entre de bonne heuredans la m agi strat u re, il fut nomrae mcmbie du Sćnat du Piemont, qui ćtait alors encore cour suprerae de justice; et il avaitdeja signale son grand savoir de jurisconsulte par sa ccllabo-ration au Codę civil sardę. Au milieu des ćrenements de 1848, il acccpta, aprOs bien des bćsitations, leporte-feuille du ministSre de la justice et des alTaircstccl6siastiques. La loi sur la presse du 26 mars, qui se recommandait par Tesprit liberał desa redactioa, bonorason ministćre.

La grandę notabiute du comte Sclopis le fit appeler a la prćsi-dence du Senat italien. En la quittant il se retira successirement des affaires publiques, preferant aux hocneurs seduisanta et aux t:avaux retentissants mais orageux dc la vie politiąue, les calmes et paisibles etudes de la vie scientifique.

Les publicatiou3 successives de ses savants ourrages : 1*Histoire de la Ugislation ancienne du Ptimonl; Essai sur les Etats-Gćnć-raux et autres inslitutions poliliques du Piemont ei de la Satoie ; Recherches historiques sur les rapports poli(iques entre la dynastie de Satoie et le goutcraement britanniąuts; et surtout son grand ouvrago sur Y Histoire de la Ugislation italiennc, !e designerem au choix de 1’Acadćmic de Tuiin.commc prćsident, et k celui de rinstitut de France (Academie des Sciences morales et politiques), d‘abord comme correspondant, en 1815, ensuite, en 1869, comme merabre associe ćtraDger.

Mais le plus bel hommage rendu a l'elevaiion de sou talent et a 1’honorabilite de son caractóre qu’ait reęu M. le comte Sclopis, est celni qu’il dut, en 1871, to la designation de prćsident du tribunal arbitral deGenfeve dans 1'afifaire de VAlabama. Cettc missioo qu’il avart i remplirarec ses honorables asscsseurs, dont l’un, M. le Vi-comte d*l:ajuba, cst aujourd'hui a Paris, ministra du Bresil, prć-sentait les plus grandes difficultós. La inoindre n'etait pas de faire accepter la sentence arbitrale ans deux parties adverses, les Etats-Uniset 1'Angleterre. 11 faut le dire en 1’honneur de 1‘Acgleterre qui perdit sa cause, quclle voulut que son respect de 1’autoritó de la cbose jugee, ®ervlt a accrediter disormais pa.mi les peuples ci-vilises le recours a 1 a.bitrage pour rćgler leurs conilits internat io-naux. M. le comte Sclopis ne rćussit pas seulemeut a faire respeoter la baute impartialitć de la sentence : il fit plus et beaucoup plus ; ii donna par la redaction de cette sentence une nouvel!e consćcra-tion, et la plus memorable qu’il eut eccore reęue, au principe de la substitution de 1'arbitrage International to. la voie des armcs.

Nos relalions ćpistolaires, qui ćtaient devenuea plus frćquentes depuis sa nomination dc membre correspondant de 1’Insiitut, le de-vinrent davantage encore, du moment ou il fut appcló a prćsider le tribunal arbitral de Geneve. La qucstiou de 1’arbitrage etait celle, en effet, sur laquel!e nous ćtions dans nos ćtudes acadcmiques le plus etroitement unis par la communautć de doctrines et de con-victions; et c’est la Providence, ainsi que je le lui ecrivais, qui aero-blait l‘avoir conduit elle-meme a cette presidence, comme leprecur-seur pr&lestine to prćparer dans le present le lóle rćserre dans l’avenir a 1'influence pacifique et chilisattice do 1'arbitrage International.

Apros le jugcment du tribunal de Geneve. la peusee qu’il esprima imm£diatement et avec insistance, c'est qu'il ne fallait pas laisser se refroidir les genereuses sympatbies qui avaient si universcllement accueiili le prćcedent du tribunal arbitral, et qu'il importait au contraire pour les affermir d'agir sur 1’opiuion publique

« II est necessairc, m*ec: irait-il, qu'il se formę ce que Slontes-quieu appelail un esprit generał, qui agisse ccnstamment dans cette direction. Les parlements, les cours de justice, les universites, le



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