devraient,par la suitę, se r£v£ler de naturę A four-nir des bases d'action. Par 1'attentionconsidćrable qu'il a prAtće aux problAmes des implications hu-maines des changements technologiques, le Con-seil intemational des Sciences sociales a montrć qu'il entendait s'engager dans la mfime voie.
Sans optimisme excessif, on peut dire qu'aujour-d'hui 1'intśrAt portć aux Sciences sociales dćpasse le cadre du monde acadćmique. C'est ce dont tć-moignent la place de ces disciplines dans le recru-tement et la formation des fonctionnaires, 1'enrG-lement d'un nombre croissant de spćcialistes dans les services gouvernementaux, les organismes so-ciaux, les entreprises privćes...LA encore, le travail des Associations a consistś A ćtendre et renforcer le mouvement en cours.
D. CREATION D'OUTILS PROFESSIONNELS
Pour des organismes qui groupent, avant tout, des spćcialistes ayant une fonction universitaire et des ambitions acadćmiques, c'est 1A śvidemment un secteur essentiel d'activitś. Chacune des associations l'a abordć d'une maniAre particuliAre et il n'en pouvait Atre autrement, Atant donnć les degras si divers de dAveloppement atteints par les diffArentes Sciences sociales. Toutes, du moins, sans exception, ont fourni un apport positif avec, dans plusieurs cas, 1'aide des organismes inter-disciplinaires crAAs par 1'Unesco.
Toutes les associations ont contribuA au progres de leur discipline, en approfondissant un certain nombre de thAmes d'int£r£t proprement scienti-fique - et cela en organisant des tables rondes res-treintes. L'exp£rience a montrA que les travaux des associations suscitaient ensuite assez rAguliA-rement des recherches spAcialisAes dans le cadre national. Les associations ont, en somme, contri-buA A pousser certains thAmes importants au premier plan de 1'actualitA scientifique, devenant ainsi des centres d'impulsion. Elles n'ont pas manquA de prAter une attention marquAe - encore que peut-Atre globalement insuffisante - aux problAmes des techniques de recherche. Mais, A notre avis, 1A ne rAside pas la contribution dAcisive des associations sur le plan professionnel; leur apport le plus original consiste dans une amAlioration de l'Aqui-pement de base des Sciences sociales et, A cet Agard, il convient de mentionner plusieurs AlAments que nous ciłerons dans 1'ordre chronologique de leur apparition.
i) EnquAte sur 1'enseignement des Sciences sociales : trAs Atroitement associAes A l'enquAte de 1'Unesco dans ses diverses phases (disciplinaire, interdisciplinaire, applications rAgionales), les associations ont apportA une contribution dont il convient de ne pas sous-estimer 1'importance. Auparavant, le problAme du contenu , de 1'esprit, des mAthodes de 1'enseignement des Sciences sociales dans les divers pays Atait trAs mai connu, m6me des spAcialistes les plus directement intAres-sAs. DAsormais, la situation s'est considArablement amAliorAe. Une masse d'informations ont AtA re-cueillies, analysAes et synthAtisAes dans des rap-ports gAnAraux, dont plusieurs constituent des ins-truments de travail de tout premier ordre. D est maintenant possible de proceder A des comparai-sons valables et surtout d'entreprendre 1'śtude d'une rAforme avec une sAcuritA suffisante. On ne saurait plus excuser l'improvisation ou l'approxi-mation en invoquant un prAtendu manque de con-naissances. Les bases d'un travail professionnel solide sont crAAes.
ii) Instruments bibliographiques. Dans ce do-maine, les associations ont travaillA en Atroite liaison avec le ComitA intemational pour la docu-mentation des Sciences sociales, qui leur a apportA une aide inestimable. II serait sans ąucun doute intAressant d'analyser les mAthodes trAs variAes selon lesquelles les associations ont entendu, au dApart, aborder leurs problAmes bibliographiques. II en rAsulte indiscutablement une certaine variAtA dans les instruments offerts par chaque discipline. II n'est pas possible d'apprAcier ici les facteurs mAmes de cette diversitA de points de vue - diver-sitA qui paraft tenir A la fois A certaines positions intellectuelles concernant 1'utilitA respective des divers instrumentsconcevables (et, parlA, 1'ordre de prioritA A suivre dans leur Atablissement) et A certaines particularitAs des disciplines elles-mAmes. Plus tard, le ComitA devait exercer une influence unificatrice non nAgligeable - spAcialement par l'Atablissement d'une grandę sArie de bibliogra-phies qui embrassent dAjA la plus grandę partie des Sciences sociales. LA encore, les outils ont AtA crAAs au prix d'un travail dont la difficultA n'a pas toujours AtA pleinement peręue : des moyens de travail d'une grandę rigueur scientifique ont AtA mis A la disposition des spAcialistes. D'im-portantes amAliorations sont encore nAcessaires, mais une partie essentielle de l'oeuvre A rAaliser semble accomplie.
iii) Institutions d'enseignement et de recherche. Sur ce plan, les associations internationales ont apportA un concours effectif aux diverses activitAs et initiatives de 1'Unesco. Sans entrer dans le dA-taił, mentionnons la crAation de facultAs et de centres de recherches, l'organisation de cours rA-gionaux et de missions d'experts (notamment dans le cadre des programmes de participation aux ac-tivitAs des Etats membres ou de 1'assistance tech-nique). GrAce A leur connaissance du terrain, les associations ont AtA en mesure de prAsenter des suggestions prAcieuses pour la rAalisation de ces programmes ; elles y ont souvent aussi pris une part active.
Au total, on a le sentiment que les associations, avec des moyens pourtant rAduits, ont fortement contribuA A 1'amAlioration de l'Aquipement professionnel. II est possible que ce progrAs soit plus nettement ressenti - et se rAvAle en dAfinitive plus utile - dans les pays oA les Sciences sociales Ataient en retard que dans ceux oA elles connais-saient un dAveloppement marquA. II n'est pas sAr, d'ailleurs, que ces derniers n'aient pas tendance
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