5
Les demi-vies du glyphosate, de 1’AMPA et du POEA dans Terwironnement (sol et eau) sont rclativement courtes, aliant de 1 a 240 jours selon les differcntes etudes (Giesy et al2000), par comparaison avec les polluants organiques persistants comrne le DDT ou les dioxines, dont les demi-vies se calculent en termes d’annees. Par contrę, des etudes recentes semblent indiquer que la degradation du glyphosate dans les sols et dans les eaux de surface pourrait etre plus lente selon les caraćtćristiques physico-chimiques de Tenvironnement, ainsi qu’en fonction du climat. En effet, Borggaard et Gimsing (2008) ont trouvć des demi-vles de cent a mille jours, pour la degradation du glyphosate dans des sols de surface, au Danemark. Des resultats semblables ont ete verifies par Laitinen et a\. (2009) pour les sols de surface en
milieu boreal, ou des residus de glyphosate ont etc retrouves vingt mois apres 1’application.
%
1.3 Evaluation du risque toxicologique
Les organismes vivants, terrestres et aquatiques, peuvent ćtre exposes au glyphosate via differcntes voies, que ce soit par contact direct lors de 1'application au champ, dans Peau, dans le sol ou par le rćgime alimentaire. Giesy et al. (2000) ont cibles de nombreux organismes etant potentiellemcnt a risque d'exposition au glyphosate: les microorganismes aquatiqucs et terrestres, les invertebres aquatiques et terrestres, les macrophytes et plantes terrestres non ciblees, les amphibiens, les poissons, les arthropodes, les oiseaux et les mammiferes. Plusieurs etudes toxicologiques font etat des effets des herbicides & base de glyphosate sur les organismes vivants en milieu aquatique, qui sont particulierement sensibles. Chez les vegetaux, on observe un effet sur le metabolisme des acides amines aromatiques (Wang, 2001; Dewick, 1998), une diminution de la croissance (Tsui et Chu, 2003; Wong, 2000) et du rendement photosynthetique (Wong, 2000; Zobiole et al, 2010a, 201 Ob, 2010c, 2012), une diminution de Tabsorption des macros et micronutriments (Zobiole et al, 2011; Eker et al, 2006) et du contenu en chlorophylle (Zobiole et al, 2011). Meme si le glyphosate agit sur une voie metabolique specifique aux vegetaux, il peut aussi affecter les animaux, tel que demontre par plusieurs etudes ecotoxicologiques. Par exemple, il inhibe la croissance des crustaces (Tsui et Chu, 2003), diminue le pourcentage d’eclosion des oeufs chez la truite arc-en-ciel (Folmar et aly 1979), cause des lesions renales et cervicales, de meme que des dommages aux branchies et au foie chez le tilapia du Nil en phase juvenile (Ayoola, 2008) et du stress oxidatif chez le poisson Prochilodus lineatus (Modesto et Martinez, 2010) et induit
«>