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composantes (histoire familiale et personnelle, experiences anterieures, experiences d’adaptation et certains traits de personnalite) pouvaient certaim ent avoir un impact sur la naturę des retombees. Ainsi, « [...] notre regard sur 1’autre est toujours de naturę projective et ne peut avoir pour fondement et pour refćrence que notre propre culture.» (Ladmiral et Lipianski: 145) Selon les auteurs Vaniscotte, Houguenague et West [chapitre 2], le sejour a 1’etranger fait partie de la trajectoire de vie. Alors qu’un trait commun de notre echantillon demeure le fait d’avoir voyage avant le depart, la personnalite de chacun et les experiences prealables des ćtudiants ont certainement fait varier leurs perceptions du sćjour. Un exemple concret est celui de Nadia, qui a vecu des evenements difficiles avant son depart. Pour elle, le sejour en Argentine a en quelque sorte servi de bouee de sauvetage. II lui a permis de rompre avec cette periode plus tourmentee en lui donnant Popportunite : trouver un nouveau souffle.
Les auteurs choisis dans notre cadre conceptuel avaient, a juste titre, peręu le voyage et le recul face a sa propre culture comme point toumant dans 1 lentitć. En estimant que la subjectivite de 1’etudiant soit un facteur central dans les retombees de 1’echange, notre hypothese etait lćgitime. De meme que les fan: arites acquises face a 1’etrange [selon Xavier de Brito au chapitre 2], le sejour a 1’etranger fait office de passeur vers une nouvelle identite qui se formera grace, entre autres, aux apprentissages obtenus a 1’etranger. Le sejour peut donc effectivement etre considere comme un complement au Capital culturel.
En bref, chez les deux groupes interroges, nous constatons que face a 1’autre different, la personnalite se transforme et Videntite se renforce. La tendance generale qu’il est possible de degager au niveau de la sphere personnelle et individuelle est celle d’avoir pleinement pris conscience de sa personnalite et/c de l’avoir confirmć par une experience de deracinement. En plus d’acquerir une plus grandę confiance en ses capacitćs et une certaine autonomie, particulierement chez les participants qui vivaient, pour la premiere fois, aussi longtemps loin de leur pays et de leurs reperes,