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c© processus, amsi on a toujours a la 3-eme pers. sg. RYA^Th, 1. pi. rYA^ml, instr. sg. Koponcw* etc. Tout cela s’explique 1© mi©ux si l’on admet que les scribes prononęaient, dans ces groupes, des so-nantes non unes ie et uo} qu’ils ne savaient pas bien rendre gra-phiquement, surtout pour le second cas apres les consonnes post-palatales (dures). Ils ont ete plus consequents en distinguant un l allonge, car la sonante te ou 'uo apres les palatales pouvait s’ecrire plus facilement avec * et io qu’avec e; mais au contraire, un 0 allonge s’ecrivait a l’ancienne habitude plutot par o que par y: sans doute la sonante uio etait plus proche a o qu,a u. La preuve de la prononciation d’ o allonge comrae une sonante non une uo est le fait, jusqu’a present passe inaperęu, qu’on faisait regulierement preceder cette sonante d’un b prothetique, ainsi KOTip. bokcj, Kom, BOTHNUA, ce qui n’arrive point devant d’autres voyelles.
Le plus important fait dialectal, que les chartes font appa-raitre d’une faęon suivie? est la continuation d’ t non accentue par e dans les textes du nord, de Yolhynie et de Kiev, p. ex. AKt; BeApK, KRYiie, KT.piie, Riipiłoe, oy iior-łt€, na p€i|^t tn\6in.H etc. Ce fait, de tous les vieux documents et seulement exceptionnellement rencontre dans ceux du XVI-e s., se laisse constater ici avec tant de regularite, qu,il peut servir de principe de classement des tex-tes en ceux du nord et ceux du midi. On expliquait jusqu’a pre-sent cette orthographe par Tinfluenco du blanc-russe, mais on a eu tort, car € n’apparait au lieu de t> qułen position non-accen-t.uee et en dehors d? e allonge on ne trouve pas d’exemples in-verses, de * au lieu de e. C’est sans doute le premier temoignage, dans les monuments, de la loi d’accentuation du petit-russe du nord, ce fait qu’ć, de menie que les sonantes non unes w, uo, deviennent monophtongues en position inaccentuóe et se confon-dent avec e. Du reste la graphie reguliere de la voyelle e par a cóte de la faiblesse de la tradition d’śglise constatee chez tous ces scribes, prouvent qu,ils prononęaient encore e autrement qu’ i ou e\ c’ótait probablement la diphtongue te pareille a celle du petit-russe du nord d7aujourd’hui. On comprend ainsi pourąuoi le scribe de Przemyśl, Kostko, ecrit plus souvent ic que ^ a 1’ini-tiale du mot ou de la syllabe, ou bien pourquoi le vieux polo-nais e retreci dans les emprunts ost ócrit dans toutes les chartes comme Des cas sporadiques de 1’orthographe h ou e au