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peinture brun fonce. Sauf pour XIV et XV, on aperęoit, au-clcssus de cette coucbe, des traits noirs et blancs imitant des joints de pierre, genre pierre de France. Quelques-unes de ces pierres sont mouchetćes de taches blancbes. noires, jaunes et roses. A Iemplacement du ąuatrain, soit aux traverses inferieures des cadres XVII a XX, ii n y a pas de mouchetage et Ics traits noirs et blancs sarretent aux lettres du quatrain. Par contrę, cest a ces endroits — et uniquement la — que nous avons retrouye des resles de la peinture verd&tre, signalee par Waagen qui la fit enlever (cf. p. 46).

Au poIyptyque ouvert, les cadres des voIets sont dores.

Notons aussi des restaurations d’ćpoques differentes aux cadres de tous les voIets.

ReIevons maintenant, au poIyptyque ferme, les caracteristiques essentielles des diverses coucbes

(PI. LXVII, 1) :

1.    La solubilitć des traits noirs ou blancs, ainsi que des mouchetages (c. 7) indiquent une origine assez rćcente, prćsomption qui est confirinee par lidentification, dans certains mouchetages, de bleu de cobalt et doutremer artificiel.

2.    Par contrę, la solubilitć de la peinture brun foncć (c. 5) tend a faire croire ci une application ancienne.

3.    La feuille dargent (c. 4) a une epaisseur de I ordre d’ 1

4.    Sous la feuille d argent, on trouve une double assiette (c. 2 et 3). La couche inferieure (c. 2) presente une composition semblable a lassiette de la feuille d or (c. 2 : PI. LXVII, 2) des cadres du poIyptyque ouvert, mais son epaisseur varie de 0 a 16 (i. Cette couche nest pas toujours presente et, a certains echantillons, elle est meme a peine perceptible et d epaisseur non mesurable (dćtection de quelques grains epars).

Connaissant les caracteristiques principales des diverses couches des cadres aux yolets du poIyptyque ferme, nous pouvons aborder, avec plus de chances de succes, I’examen des lettres du quatrain, ou nous avons preleye plusicurs echantillons (PI. XXIV^b‘^s, 5).

La couche picturale proprement dite (c. 7) est rouge ou noire, la couleur rouge etant obtenue par le vermillon et la garance fixee, la couleur noire par le noir d os. Dans certains cas, on observe que la couche de transition (c. 6) a une teinte jaune or. On peut admettre qu elle a ete coloree sciemment, alin de donner un aspect dore a la feuille d argent (c. 5). Celle-ci a une epaisseur comparable (db 1 jx) a celle obseryee ailleurs aux cadres des voIets exterieurs et une assiette double presentant les memes caractćristiques qu’aux autres endroits de ces cadres. Enlin, au-dessus de certaines lettres, nous avons identif ić des restes de couleur yerdatre (non analysee par nous) dont Waagen signale renlevement en 1823.

Mentionnons aussi que certaines lettres du quatrain presentent des traces dc restauration, probablement modernes.

Interprelation

L originalite des cadres des yolets etant yeriliee, ii faut pescr la valeur des obseryations laites a l occasion de I examen des diverses couches picturales. appliqućes sur ces cadres. Pcut-etre pourra-t-on aussi en tirer des conclusions sur T&ge du quatrain.

En cc qui concerne la dorure du poIyptyque ouyert, aucun argument majeur ne plaide eflectivement ni en faveur, ni en defaveur de son originalite. Nous ne sommes cependant pas certains que l assiette au minium de plomb, avec Iegćres additions de blanc de plomb, puisse etre consideree comme normale pour van Eych ou son epoque.

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