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Arch. nat. Faris, Secłion Modeme, D3. 59, dossier 569, copie de I'ćpoque : Ł an deuxikme do la Republique franęaise le vingt-sept Thermidor, Pierre Jaccjues Tinet, lun des membres de lagence de commerce et approuisionnement etablic par arrtłte du Comite de salut Publicfuc du vingt ąuatre florćal pour IWłracłion en Paijs conąuis des objets de commerce, arts et Sciences, fait procćder a IenlćYcment dc plusicurs tableaux de la Cathćdrale de Gand, Lesquels Tableaux ont etc descendus et encaisses pour ótre transportós a Lille.

Parmi ces labicaux Figurę le grand panneau dc TAdoration : ...Quatriemement. Idem un Tableau de Vanheck dit Jean de Bruges inuenteur de la Peinture a Ihuile, Reprósentant la dispute de Sl. Sacrement, il porte 7P de large sur 3P 4P de haut.

Les trois panncaux supćricurs ne furent enlevćs que le lendemain. Voir le n° suivant.

Un documcnt ayant trait ń la ventc dc six volets en 1816 (voir n° 40), Arch. ville Gand, Archives modemes, Beaux-Arts, T 4, precise : lis (ces vo!ets) ont fait partie d’un autel dans lequel les pi&ces principales etoient scellóes en platre et a cloux ; de manidre que pour les enleuer les commissaircs francois en ont presque demoli le couronnement... Notons ąuk ccttc ćpoąue on entend souvent par couronnement les panncaux du registre supćrieur du po!yptyquc ; ceci ressort cntrc autres de plusieurs documents du dossier prćcitć.

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Arch. nat. Paris, Secłion Modeme, D3, 59, dossier 569, copie de I’ćpoquc. ...le uingt huit Thermidor, mćmc općration, pour dautres lablcaux, que le jour prćcćdcnt, parmi lesqucls cctte fois les trois panneaux supćrieurs : .. .Cinqui&memenl. Trois tableaux peints par Jean van Eyck. Le premier represente un Papę. il porte 7 Pieds 9 pouces de haut sur 2 pieds 9 pouces de large. Le deuxieme represente la Vierge. il porte six pieds Deux pouces de haut sur deux Pieds huit Pouces de large. Le troisteme represente saint Jean lEuangeliste. U porte six Pieds Deux Pouces de haut sur deux Pieds huit pouces de large. Lesquels Tableaux ont óte descendus et encaisses...

Bień qu’il ne soit pas explicitcment queslion ici dun acbcmincmcnt vers Lille, nous pouvons prćsumer que ces tablcaux ont suivi Ic mfimc itinćraire quc les prćcćdents. Voir n° 29. Toutefois nous ignorons si ces trois panneaux ont fait partie du m6me envoi.

II ressort dc rcxamcn des documents citćs au n° 33 que les tableaux arrivaient genćralement h Paris sans cadres. II est donc probable ou possible que les cadres des quatre tableaux enlevćs furent Iaiss^s 6 Gand. II faudrait admettre, sinon, qu’ils furent perdus & Paris. Rappclons que ces cadres originaux portaient probablcment des inscriptions (voir n° 4).

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Daprós un articlc d un erudit gantois, contcmporain. N. Cornbijssbn. Notices sur la grandę et cóldbre production de Jean et d’Hubert van Eyck, Annales Belgiques des Sciences et des Arłs, Gand. 1817, p. 141-163, les commissaircs franęais dćsignerent les ceuvres & enlcvcr, Ic „Voyagc pittoresquc” de Dcscamps ii la main. Dans cet nrticle (p. 148-149), I auteur rend bommage aux cbanoines et marguilliers qui sauverent plusieurs oeuvres d'art, inais qui ...ne purent sauuer que huit tables ou panneaux de bois, des douze qui formaient Vensemble de la uaste composition des frdrcs van Eyck.

Le document de 1816 ayant trait & la vcnte des vo!cts et citó ou n° 29, prćcise qu’en 1794 Les huits restants furent caches dans un local attenant a la calhedrale...

Ces tćmoignages prćcis denombrant huit panneaux confirment la presomption de pure Ićgendc, formulće plus haut (voir n° 27) en cc qui concerne rcnlevement d Adam et d’Evc, suitę a la visite de I empcreur Joseph II. Nous trouvons unc confirmation supplćmcntaire dans 1'article de De Bast, l.c., qui nous dit que depuis la visite de Joseph II ...les uolets de tableaux sont restes fermós, et cest a cette móme tradition quil faut attribuer quils nont pas 6tó replacós lorsque les tableaux ont etó renuoyós de Paris... et que En 1794, les panneaux du milteu furent enlouós par les commissaires franęais, et peu de temps aprds, les uolets quils n auaient pas cnleuós furent mis en lieu de stiretó.

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