nelles dans le monde capitaliste moderne ou le »tiers« monde, ćest dans la meme mesure, que ces reuolutions auront eu vraiment un ca-ractere socialisłe.
L’attachement veritable a 1’idee de 1’autogestion ne conteste pas en-core la legalite de 1’autogestion ouvriere, de meme que la continuite dans le temps de certaines formes de conscience revolutionnaire. Tout ceci donnę certains avantages au socialisme yougoslave par rapport a certains autres systemes semblables (mais tout ceci peut en meme temps se preter a une mystification des rapports reels).
Relever la solution communiste dans le socialisme contemporain et la penser, c’est ce qu’on parviendra a faire a partir du troisieme point de vue. On pourrait 1’appeler, sans craindre d’etre soupęonnes de »propagande communiste«, point de vue communiste. Ce point de vue nous permet de se faire une idee des differentes direction des change-ments sociaux, tant de ceux qui confirment 1’etat de choses donnę, que de ceux qui le transcendent, mais en venant de lui-meme, de la tota-lite de la realite concrete-historique.
Le sens historique des differentes directions des changements so-ciaux peut etre decouvert en premier lieu par la recherche concr^te-historique (sociologique) des conflits sociaux, car elle nous decouvre la structure verticale (hierarchique) de la societe et met a jour les facteurs fondamentaux et la procedurę de 1’integration, de la desinte-gration et de la reformation du systeme social. C’est autour de ce point que certaines parties de la societe entrent en conflit. Une fois qu’on le decouvre, alors on se rend nettement compte des differences essen-tielles entre les formes particulieres des conflits sociaux.
Ainsi, par exemple, les conflits au sein de la sphere politique (orga-nisation du parti et de 1’Etat) et les conflits nationaux non seulement qu’ils n’aboutissent pas a des changements essentiels dans la societe, mais freinent d’habitude ces changements. Dans le premier cas, la sphere politique continue d’etre dominantę, comme jusqu’a present; et c’est seulement dans la sphere de 1’organisation hierarchique, pendant la lutte pour le pouvoir, que s’operent des remaniments de personnel, tandis la socialisation de la politique devient encore plus incertaine. Dans le deuxieme cas, on renouvelle le principe territorial-national de 1’organisation de 1’Etat, et les divergences nationalistes refoulent la manifestation des differences de classe au sein de chaque nation, ce qui est contraire au principe operationnel-fonctionnel de 1’integration et de 1’organisation sociales. Cependant, il ne s’agit pas seulement de la difference entre deux principes d’organisation sociale, mais aussi de verites vecues essentiellement contraires. Je me borne cette fois-ci, de rappeler seulement une experience que la societe yougoslave a vecu, il n’y a pas longtemps depuis, quand le nationalisme a manifeste ses im-pulsions dechainees: au cours de la derni^re guerre plus de personnes avaient peries dans les conflits nationalistes que dans les conflits avec 1’occupant. D’autre part, des conflits sectaires, dans tous les pays oil il y en a eu, etaient issus les camps de concentration et leurs mćfaits. Les conflits de ce genre, par les issues vecues et possibles, renouvel-lent dans le meilleur des cas le statu quo, s’ils ne reprćsentent pas une
370