5 Sur quelques ♦ mcdeles • livrcsques 175
Belon
« ... qu’ils ont presąue traduit tou-tes sortes de livres en leur langage Hebraiąue, et maintenant ils ont mis impression a Constantinople sans aucuns poincts. Ils y impri-ments aussi en Espagnol, Italien>
Latin, Grec et Allemand, mais ils
n’impriment poinct en Turc, ni en
Arabe car il ne leur est pas permis *.
(p. 399)
En enfin:
Ramberti
«... Giudei infiniti, cioe Marrani scacciati di Spagna: liąuali sono ąuelli che hanno insegnato et che insegnano ogni arfificio a Tur-chi... »
(Ibidem )
Nicolay
«...y ont dressć imprimerie, non jamais auparavant vue en ces re-gions, par laąuelle, en beaux carac-tćres ils mettent en lumi&re plu-sieurs livres en diverses langues, grecąue, latine, italienne, espagnole et memement hebraiąue qui est la leur naturelle. Mais en turc ni en arabe ne leur est permis d’im-primer » (ibidem)
Nicolay
< ... des marranes, n’a pas long-temps bannis et dćchassćs d'Es-pagne et Portugal, lesąuels, au grand detriment et dommage de la Chretiente, ont appris au Turc plusieurs inventions, artifices et ma-chines de guerre... *
(Ibidem )
II est bien evident que notre auteur est en train de combiner les informations des deux sources en changeant l’ordre des paragraphes, mais 1’essentiel reste le meme. En plus il a encore d'autres modeles, mais — d’une manierę un peu surprenante, on peut dire — il ćvite (ou bien ignore) des «topoi > bien repró-sentes dans les livres des ses prćdecesseurs u.
Pour terminer avec les echos de Belon, voili l’explication donnće par Nicolay (en suivant le naturaliste) pour le succes des Juifs comme mćdecins.
Belon
«II estait facile aux Juifs de sęa-voir quelque chose en medicine car ils ont la comoditć des livres Grecs, Arabes et Hebreux qui ont ćte toumez en leur langage vul-gaire comme Hippocrates et Ga-lien, Avicenne, Almansor ou Rafis, Serapion et autres auteurs Arabes »
(L. III; Chap. XIII, p. 401)
Nicolay
« Et la cause pourąuoi en cet art ils excćdent communćment les autres nations est la connaissance qu’ils ont des langues et lettres grecąues, arabiąues, chaldćes et hś-braiąues, auxquelles langues (...) ont Icrit les principaux auteurs de la mćdicine...»
(L. III; Chap. XII, p. 181)
11 Un tel < topos * se trouve chez Bassano: il Giudei che hora habitom^ in Levante tutti quasi hanno schiave Christiane... t (Chap. XXXIV, p. 89) ou chez Belon lui-mfcme i,li y aeu des esclaves chrótiens tant m41es que femelles, qui les font travailler en divers ou-viages de jour de samedy.. • i (L. III, Chap. XIII, p. 399).