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15 Coinptes rendus 213

nisine dispersć a u-de 1 ci des frontróres dans le sysróme idćologiąue des valeurs de 1'Etat grec. Eu sorame — remarąue 1’editeur de ce livre — Kazazis continue la pensće politiąue des Lumróres, avec la pródominance des principes des libertćs individuelles. L’imagede rHellćnisme qu’il offre est celle de cette communautć de l’esp&ce humaine qui est au-dessus des diffćrences ethni-ques.

La prósente ćdition a bćnćficić de la solide formation de son ćditeur, Mme. Roxani Argy-ropoulos ćtant une spćcialiste reconnue de Thistoire des idćes politiques. On lui doit aussi la prócision des notes, le riche appareil critique —dont les fiches bio-bibliographiques de tous les auteurs mentionnćs par le texte — ainsi que la chronologie de la vie et de l'<suvre de Neo-klis Kazazis et un Indice des noros prop res.

Ce livre nous restitue beaucoup plus quela personnalitć si authentique d’un penseur poli-tique de la Gróce — peu connu jusqu’ici — puisqu*il a trait k un chapitre de 1'histoire des idćes dansle Sud-Est de 1’Europe trós ćdifiant pour l*ćvolution politiąue des XIX^e et XX-^e sićcles.

Cornelia Papacostea-Danielopolu

A propos du compte rendu de M. Andrei Pippidi sur notre article paru in i Revue d’Europe Centrale •

Dans le dernier tome — XXXI — de votre prestigieuse revue — n⁰¹ 3—4, p. 445— 446 —Monsieur Andrei Pippidi publie le compte rendu du premier numćro de la t Revue d’Eu-rope Centrale t. A cette occasion, il consacre k mon article, publić dans la sus-citće revue, une partie de ses remarąues qui, je dois le confesser, m*ont doublement peinć. D*un cótć, j’ai ćtć surpris par sa passion, qui n’est pas celle d*un historien, mais celle d’une personne qui, aprós avoir fait preuve d’une inlassable activitć scientifiąue a cćdć le pas, ces dernićres annćes, aux activitćs politiąues et d’un autre cótć parce qu’il ne se limite pas, par sa prise de position, ci exprimer ses propres options, mais il parle de ipassages ou ćclate la mauvaise foi ♦ et m’accuse d’avoir i dćpassć largement les limites d’un conformisme ordinaire ».

Ces remarąues je les consid&re non seulement injustes et dćnigrantes, mais aussi prou-vant que 1'auteur du compte-rendu ne s^łexprime pas en historien, mais en se situant sur une position politiąue, qu’il renonce ci la sćrenitć et Tćąuilibre ąui doivent caractćriser, selon mon opinion, un homme de science, leur preferant une agressivite. Celle-ci je suis loin de la coin-prendre, vu aussi les rapports personnels existant entre nous, je pourrais le dire, depuis sa naissance et 1’amitie ąue je lui ai toujours montrće.

J’ajouterais que je suis arrivć k la conclusion qu’au moins en ce qui concerne Tćtape actuelle de passions et confrontations, d*attaques et dćnigrements, en tant qu’historien je prćfóre ne pas m*engager d’un cótć ou d'un autre. Je prótends n’6tre ni le partisan du i pou-voirt, ni un porte-parole de 1’opposition, mais un homme de science qui cherche la vóritć au-delci des passions. J'ajoute que par la force des choses, je suis arrivć k m'occuper aussi de 1’histoire de la seconde moitić de ce siacie, que j*ai aussi vćcue et subie et cela parce que je crois que ce sont les historiens qui ont le devoir d*expliquer k la nation les phćnom&ues du passć, lointain et plus proche, et non les politiciens.

Passant maintenant au compte-rendu, je crois qu’un historien de bonne foi, ne peut accuser de « mauvaise foi» qui i 6clate t un autre historien sans concrótiser ses critiąues. J’ai aussi 1’impression que M. Pippidi confond 1’opinion k la mauvaise foi. Personnellement, si je suis d’accord avec certains points de vue exprimćs ces derni^res annćes par M. Pippidi, je ne le suis pas avec d’autres, mais concernant ceux-ci je ne 1’accuse pas de mauvaise foi; je constate seulement que nos opinions ne concordent pas et pour cela je ne lui fais pas un proces de mauvaise intention!

J*ai soutenu dans mon article et je le crois que les 6vćnements de decembre 1989 ont eu les dimensions d*une rćvolution nationale. Je me rappelle aujourd’hui encore avec ćmotion cette immense force humaine en marche, le matin du 22 dćcembre, vers le Centre de Bucarest, je me rappelle Yalltgresse gśntrale de cette m6me journće, aprós la fuite de Ceausescu, les dizai-nes de mille de gens dans les rues qui confirmaient par leur adhćsion spontanćment manifestće la fin d’une ćtape historiąue et aussi le consensus gćnćral qui y rógna au moins ąueląues heures. Je crois aussi que ce qui a ćtć dćsiró par tout le monde dans une premróre phase & óró le