152
produire de la chaleur est limitće physiologiąuement et/ou morphologiąuement (McKechnie, 2008). Par exemple, les muscles pectoraux, principal site de la thermogenćse par frissonnement, pourraient etre a leur taille maximale au pic de Phiver empćchant toute production de chaleur supplementaire. Pour faire face aux tempćratures inferieures a -10°C, les oiseaux devraient alors utiliser d’autres stratćgies, telles que la sćlection de micro-habitats (Wolf & Walsberg, 1996) ou rhypothermie volontaire (Lewden et al., 2014), afin de compenser le manąue de production de chaleur endogćne. D’un autre cótć, le Msum n’ćtant qu’un indicateur de la tolćrance au froid (Swanson, 2001), le fait que les mćsanges maintiennent un Msum stable sous -10°C pourrait signifier que la capacite thermogenique exprimee par les oiseaux a -10°C leur suffit pour resister sur de courtes pćriodes a des temperatures plus froides (ę.g. -20°C). Dans ce cas, les oiseaux utiliseraient donc la strategie de la capacitć de reserve (Hammond & Diamond, 1992) pour ajuster leur capacitć thermogćnique durant la periode la plus froide de l’hiver. C’est-&-dire que les mćsanges ajusteraient leur capacite thermogćnique a une valeur stable mais plus elevee que ce que requiert leur environnement. L’avantage etant que les mćsanges exprimeraient toujours une tolćrance au froid leur permettant d’affronter les tempćratures hivemales. L’inconvćnient etant que les mćsanges depensent plus d’energie que nćcessaire dans un environnement ćnergćtiquement contraignant.
La capacitć thermogćnique des mćsanges ćtait aussi affectće par Thumidite absolue selon une courbe en U, avec un Msum minimal atteint a une humiditć de 2,8 g.m'3. Pour une tempćrature donnće, la production de chaleur des mćsanges ćtait donc plus ćlevee a la fois lorsque la proportion d’eau dans Pair diminuait et augmentait. L’air sec favorisant rćvapotranspiration et lei . ’-s de chaleur corporelle, il n’est pas surprenant de constater que, pour une tempćrature
donnće, les mćsanges augmentaient leur Msum avec la diminution de Phumidite dans l’air. A 1’opposć, 1’humidite de l’air n’est censće avoir qu’un effet nćgligeable sur les pertes de chaleur & basses tempćratures a cause de la condensation de Teau dans Pair. Nous avons donc ete surpris d’observer qu’au-dessus d’une humiditć de 2,8 g.m*3, la capacitć thermogenique des mćsanges augmentait aussi. Toutefois, il est & noter que 35% de nos donnćes furent obtenues A des tempćratures supćrieures k 0°C mais infćrieures b la tempćrature critique minimale (LCT) de la mesange k tete noire (16°C en hiver et 19,9°C en ćtć; Cooper & Swanson, 1994). Une explication serait donc que, dans cette gammę de tempćratures (i.e. au-dessus de 0°C mais sous la LCT), Paugmentation de la quantitć de vapeur d’eau dans Pair entraine une augmentation des