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impliąue « une harmonisation des politiques dans une totalite globale possedant sa propre logiąue inteme.²⁴⁰ » Des la fin des annees 1960, le cout engendre par le deploiement de diplomates k Tetrangcr et lcur pertinence a 1’ere des Communications instantanees sont remis en ąuestion. Le Premier ministre Trudeau declare : « I think the whole concept of diplomacy today...is a little bit outmoded. » L’une des Solutions proposees est l’« intćgration compl£te » de toutes les operations canadiennes a 1’etranger en renforęant le role du Premier ministre par le CPM (avec Ivan Head comme conseiller aux Relations intemationales) et le BCP a son service . En reponse au caractere limite des reformes du Comite interministćriel des relations exterieures (CIRE) et aux lacunes du CPM, le role de coordination de 1’immigration, de 1’aide, du commerce et des relations diplomatiąues est confie aux Affaires etrangćres qui, soutenues par le BCP, s’illustrent notamment dans les relations canado-amćricaines . Au cours des annćes 1990, la coordination de la PEC demeure un enjeu secondaire²⁴⁴. La gestion horizontale est uniquement vue comme une solution pour eviter la duplication et rćduire les couts. D’ailleurs, les enjeux de coordination des politiques concement plutót 1’ACDI et le MAECI²⁴⁵. Apres les attentats du 11 septembre 2001, deux reflexions parall&les arrivent k la conclusion que le gouvemement doit s’assurer que ses politiques et ses activites sont coordonnees dans 1’atteinte d’objectifs communs de politique etrangere. Nous retracerons donc la double construction du discours sur la coordination pangouvemementale pour eclairer une tentative d’harmoniser les differentes cultures organisationnelles des acteurs gouvemementaux.

En premier lieu, la responsabilitć bureaucratique des attentats aux Etats-Unis est en grandę partie jetee sur 1’approche en siło des nombreuses agences du renseignement

²⁴⁰    Michael Henderson, « La Gestion des Politiąues Intemationales du Gouvemement Federal », Le Canada et le Quebec sur la Scene Internationale, Montreal, Les Presses de l’Universitć du Qućbec, 1977, p.83

²⁴¹ Pierrc Elliott Trudeau citć par Bmce Thordarson, Trudeau and Foreign Policy: A study in decision-making, Toronto, Oxford University Press, 1972, p. 91.

²⁴² Peter C. Dobell, « The Management of a Foreign Policy for Canadians », International Journal, volume 26, numero I, 1970,

p. 202-220.

²⁴³    John Kirton, « The Foreign Policy Decision Process », Canada Among Nations: The Conservative Agenda, Toronto, James Lorimer & Company Limited, 1986, p. 25-45 et « Les contraintes du milieu et la gestion de la politique ćtrangere canadienne de 1976 h 1978 », Etudes intemationales, volume 10, numćro 2,1979, p. 321-349.

²⁴⁴    CANADA, Ministere des Affaires etrang£res et du Commerce intemational, Le Canada dans le monde : Le cadre stratigique de la politique etrangere du Canada 1995, Ottawa, 1995, p. 43-49.

²⁴⁵    David Malone, op cit. p. 572.