talitó. On a trop oublić qu’en Allemagne U y avait 300.000 mariages en retard par suitę de la crise óconomique au moment ou les pręta au mariage ont śtś institućs, que les impóta ćnor-mes sur les salaires des cólibataires ont contri-buó fortement a augmenter la nuptialitó, enfin que le retour a la conflance et la disparition du chómage ont joue un role considerable dans 1’augmentation du nombre des naissances.
D’ailłeurs le systeme allemand, qui reduit de 25 % la somme a rembourser sur le montant du pręt, a chacune des 4 premieres naissances pre-sente un defaut qui serait, en France, rćdhibitoi-re; il divise les menages en deux categories : les privilćgies, qui benćficient d'une prime de nata-litó, indirecte mais importante, pour la naissance de leurs enfants parce qu’ils ont obtenu un pręt au mariage, et les sacrifies, qui n’en reęoivent aucone parce qu’ils se sont maries avant 1’entree en vigueur de la loi, parce que l’un d’eux a dć-passś 1’age limite fixć ou pour toute autre rai-son. Jamais les Franęais n’accepteront une ine-galite aussi injuste.
En outre, ce systeme conduirait chez nous k preter gratuitement de 1’argent, c’est-i-dire a faire un cadeau, k des couples se mariant avec la volontó bien arretee de ne pas avoir d’enfants, ce qui serait un gaspillage inadmissible.
Les seuls prets au mariage qui puissent etre envisag6s en France sont les prets k interet, comme ceux qui existent en Suede; ils permet-traient k de jeunes fiancćs d’acheter des meubles pour fonder un veritable foyer au lieu de s’ins-taller dans des garnis ou il est impossible d’óle-ver des enfants. Le Conseil superieur de la Na-talitó en a recommandó 1’institution, combine avec des primes nationales k la natalite qui s’ap* pliqueraient k toute la population et qui joue-raient le meme róle que les rćductions de rem-boursement dans le systćme allemand.
Les difficultes rencontróes par les familles pour se loger sont une cause tr^s sśrieuse de dć-natalitó : une grandę partie des familles nom-breuses ouvri^res vivent dans des taudis, alors qu’il serait facile de les loger convenablement, etant donnę qu’elles ne sont qu’une petite mino-ritó.
La meilleure manidre de le faire serait de leur accorder des allocatlons de loyer qui seraient versees directement aux proprićtaires et sous la condition que les locaux habitćs soient salubres. On pourrait, pour les familles mai logees, don-ner sous cette formę les allocations nouvelles prevues par le dścret-loi du 12 novenabre pour la mere au foyer, en les róservant aux menages comptant 3 enfants ou plus, afin que la charge ne soit pas trop lourde pour les Caisses de com-pensation. Les services sociaux dont celles-ci dis-posent leur permettraient de veiller au bon usage des sommes aflfectecs k cette formę d’aide fami-liale.
Toutes les ceuvres qui s’occupent d’assistance sociale savent qu'un grand nombre de peres de familie moyenne ou nombreuse, parfaitement honnetes et travailleurs, sont en chómage. Un semblable etat de choses est aussi deplorable au point de vue de la natalite que regrettable pour les finances publiques, qui paient k ces chómeurs des allocations de chómage d’autant plus coóteu-ses qu’ils ont plus d’enfants.
Si le gouvernement veut enrayer la dćnatalitć, il fera cesser immediatement cet ótat de choses, comme on l'a fait en Allemagne : c’est une ques-tion de methode et de volontó. Si le fait d’avoir 3 enfants devenait, pour tout póre de familie consciencieux, une garantie contrę le chómage, un tres puissant encouragcment a la natalite, qui ne couterait rien a personne, serait realise.
La meilleure assurance-vieillesse que les jeunes puissent contracter, c’est d’ćlever des enfants pouvant les recueillir quand ils seront ages; mais comment les en persuader si 1’Etat promet une double retraite aux menages sans enfants qui, grace k un double salaire, auront deji pu faire des ćconomies ? Accorder k ces
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