est ne vers 13493*, qu'il etait deja moine de Saint-Denis en 1368 (UL, 442), et qu’il sest rendu j Londres (1381), a 1'Ecluse (1386) et a Leulinghen (1393) pour y defendre les interets de soi monastere (L, 134; I, 4S2; O, 76). Ces voyages montrent qu’a cette epoque, il avait de-responsabilites dans l'administration du temporel de Saint-Denis. Ses deplacements ulterieur ont toutefois eu d'autres motifs. Ainsi, s'U a accompagne 1'armee royale en 1412 et en 1414 c'est afin de recueillir des informations de premiere main sur le deroulement des operadons: il i d'ailleurs donnę de ces deux campagnes des recits precis et detailles (IV, 630-726; V, 280-374)
C'est a la demande de son abbe (I, 4) que Michel Pintoin a entrepris, vers 1390, d'ecnr< ses Chroni ca Karoli Sexti. Pour le debut du regne, au moins une dizaine d'annees sep ar en donc la redaction des evenements39. A cause de ce decalage, le rech des annees 1380-139( doit etre utilise avec prudence: la chronologie y est douteuse et les faits rapportes sont parfoi: incertains. Par contrę, a partir du moment ou il sait qu’il doń ecrire la chronique du roi regnant Michel Pintoin rassemble avec soin des materiaux susceptibles de lui servir ulterieurement: poui la periode qui setend de 1390 a 1415 environ, ce qu'il dit vaut ce que valent ses sources, e nous verrons plus loin que le Religieux est remarquablement bien informe. Dans la premien decennie du XV* siecle, il atteim une sorte de "vitesse de croisiere": la redaction suń alors le evenements a deux ou trois ans de distance. Apres 1415, les traits de son oeuvre s'alteren quelque peu: la chronique prend un caractere local plus accentue, le reseau d'mformateur personnels de son auteur s'etiole, la composition du rech n'est desormais posterieure aux fait: racontes que de quelques mois a peine. Comme le notę B. Guenee, "ce qui avait d'abord eti 1'ample histoire d'un royaume n'etart plus que le joumal hativement redige d'un vieux moine d< Saint-Denis accable par les malheurs qui frappaient autour de lui"40. Ce "joumal" pathetiqu< constitue cependant un precieux temoignage des rumeurs et des campagnes de propagandę qu agitaient, en cette periode de desordre et d'incertitude politique, la region parisienne41.
11 Chronięue du Religtewc de Saint-Deitys. M. citće, vol. 3. L VL p. 366 (les rćferences i cette chroniąue seron desormais incorporecs au texie. sous la formę suwanie: VI. 366: ces remois soni faiis i la tomaison de 1'ćdiuoi de Bcllaguet en 6 vołumes. et non a la tomaison de la reedilion (en 3 voiumes). ni au dćcoupage de l'oeuvre pa Michel Pintoin lui-meme (en 43 IKtcs)).
39 Ainsi. Tannee 1381 ne fut ecrile, du moins sous sa formę definitwe, qu'apres 1394". alors que "L composition de Tannee 1386 ne peui guere se situer avant 1398" (B. Guenee, "Michel Pintoin: sa vie, soi ocustc". p. XVII).
40 Ibid., p. XXX.
41 Les ąuatre manuscrits subsistants de la chronique. tous conscrvćs a la Bibliotheque nationale de Paris (lal 5958-5960 et 17659), om recemmeni ćtć Tobjet d'une ćtude minutieuse de la part de P. S. Lewis ("Som