; Cct/S, tai
en Corse encore une fois : la plupart du temps velues de noir, endeuillees par la perle d’un proche dans les dlx dernieres annees. Le vieillissemenl de la population se fait dailleurs particuliereme.nl sentir lors des nombreuses processions qui vont de 1'eglisc a u cimetiere, rythmant la vie du village du leni lempo cle la faueheuse. Entin. ce iYest pas si grave. les morts peuvent toujours se. consoler en aliant voter...
La generation suivante (entre 35 et 60 ans) a generalement rejoint la metropole depuis belle lurette mais n en resle pas moins fier de sa Corsitude. Parlant le patois local pour la plupart, machistes ou seroles selon le sexe, ils passent leurs temps a se promener dans le vtt1age et veillent avec atlerition sur leur proge-niture, anxieux de les voir reproduire les memes conneries qu'eux a leur age (sauf que. a )‘epoque, c’etait pas pareil, "iiyee"...). CertaJns neanmoins sont plus ouverts que les autres et ne passent pas leur temps a yegeter au soleil, mais ce ne sont que des gouttes dans un ocean de belise profonde. Quant a ceux quj vivent encore en Corse, voir dans Mialinu nieme, Hso-lement insulalre et la fennentation de leur matiere grisc en milieu ferme les a deflnitivement fait basculer de 1’autre cóte de la barriere: entre connard lacho et debile Ićgcr...
Les jeunes quant a eux ne parlent Corse que sils ont vecu au village ou sur lile ton te leur jeunes se ou quc leurs parents aient eu le bon gout de leur apprendre la languc. Souvent issus dune familie moitie corse moitie metro-politaine, ce. sont des jeunes gens loui ce cju il y a de classique: ils boivent, font des conneries et teritent de se livrer a la copulation avec des membres du sexe oppose avec une belle insoucjance. Les autochtones sont encore une fois plus graves: leur absence dc neurone en etat de fonctlonner est compensee par un orgueil et une vio1ence crasse.
Les touristes, francais ou etrangers, goutent aux joies de 1 hospitalite locale et decouvrenl cjue le cafe est plus cher pour eux que pour les autochtones. Peu nombreux, maj oritairemen 1 foelges. allemands o u nordiques. ils ne sont souvent que de passage a la teirasse d un cafe...
Que font tous ces gens en plus 2S occupations que nous avons deja cićrriLes ? ;
_rand chose en fait a part monter et desce- re :.i rue principale pendant des heures - vec option scooter. voiture, ou poussette avec deja une autre polichinelle dans le tiroir.
II y a les baignades dans la riviere (le Fleuve comme disent les locaux) quelques kilomelres plus bas vers la plaine: un sile magnifique. appele le "pin lordu'\ d eau froide et de rocliers sculptes par la naturę et le temps dans lequel se noient. de temps a autre quelques touristes. Les jeunes notamment y passent une bonne partie de lapres-midi, nageant. parlant et sautant des falaises de 25 metres pour impressionner les girls...
La montagne offre aussi quelques plaisirs aux randonneurs impenitents et endurants: une bonne demi-douzaine de sites, de difficul-tes variees. sont a la disposition du tout venant qui pcut aller passer une nuit aux sommets devant un feu de camp... L'eau, lair, la vie. comme dirait lautrc. A noter que la montagne ne pardonne pas a ceux qui ne sont pas prepa-res et equipes. On se souvtent encore avec amusement des legionnaires qui ava1ent tente la plus diffieile des randonnees sous la neige et au pas de charge: entre les pieds gcles, les amputations de doigts de pieds consequentes et leur sauvetage en helicoptere. on en rit encore au village.
Un evenemeni importaru va en outre se derouler le lendemain de l'arrivee des joueurs: le 15 Aout. incontournable de la vie du \illage.
Le 15 aout est un grand jour; le jour de 1'Assomption, ou tout bon Catholicjue se doit d adorer la mere de Jesus. Marie. Or. la Corse est eonsaeree a la Sainte Vicrge qui est censee la proteger (et lui donner victoire sur ses ennemis mais c’est une autre histoire) et le 15 aout est done un jour specia). un jour de fete.
Tout « icc la veille avec une
ret rai te f. *• I ~ux. pendant laquelle les
eniants i et leurs parents remontent la
iTie l ampions au milieu des fumigenes
de ls, le tout se clóturant avec un feu
aise par les pompiers du village.
Le lendemain, la messe accueille tout le je dans I Eglise: les chants de la chorale, en in et en Corse, resonnent dans la niaison du ^>eigneur. puis dans la rue ou une procession fait le tour du pate de maison a la suitę d une