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rnent de barrages, et ceux ci permettraient de plus de bloąuer 1’erosion regressive qui est nefaste, car elle menace de dissection les terres allu-viales inondees de l’amont, qui sont cultivees, et provoque le recouvre-ment de riches terroirs par les sables deltaiques a l’aval.

Les ingenieurs charges d’etudier ce nouveau type d’amenagement se sont fondes sur la carte geomorphologique. Grace au figurę de la litho-logie, ils ont pu determiner 1’emplacement le plus propice et preciser a quel endroit seraient extraits les materiaux pour la construction des digues en terre. L’allure generale de la topographie ressortant de la carte geomorphologique, il a ete possible de ne pas faire un leve topographi-cue detaille de toute la region et de se limiter a une serie de profils dans les secteurs cruciaux.

c) Les conditions de 1’agriculture ressortent de notre carte. Dans cette region, on pratique, en effet a peu pres uniquement les cultures de decrues, faites sur les zones inondables detrempees une fois que les eaux ont baisse. Or, notre carte figurę ces zones, en distinguant celles qui sont inondees en annees normale et celle qui ne le sont qu’en annee exeptio-nelle. De plus, nous indiquons aussi la naturę des formations: argiles et limons, sables limoneux, sables, dont dependent essentiellement les divers types de sols.

Au stage de l’avant-projet, la carte met ainsi parfaitement en lumiere les secteurs propices a 1’agriculture et ceux qui ne le sont pas. On peut ainsi eviter qu’un amenagement ne vienne submerger des terres fertiles et les rendre difficilerrtent utilisables. comme c’etait le cas du projet primitif que nous avons fait abandonner.

A la suitę de ces premiers travaux, un contrat nous a charges de toutes les etudes geomorphologiques relatives a la moyenne vallee du Niger. II s’est traduit par une cartographie au 1 :200,000 de toute la plaine inondable aux environs de Mopti, ou elle s’etale sur 80 km de large. Ce travail, dirige par J. G a 11 a i s vient d’etre achevć.

En France meme, nous sommes beaucoup moins avances et les divers essais de cartographie geomorphologique que nous avons effectues n’ont eu aucune finalite pratique. Ils ont ete realises au titre de la recherche avec les credits propres du Centre de Geographie Appliquee en vue d’ameliorer nos methodes. Tel fut le cas, par exemple, de la feuille Orgelet au 1 : 50,000, dans le Jura.

Les travaux de cartographie gśomorphologique qui nous sont deman-des depuis 1957 par le Ministere de 1’Agriculture n’ont abouti qu’a la redaction de cartes speciales et non de cartes dśtaillees completes :

Leve au 1 : 5,000 du fond des vallćes du Guil et de l’Ubays, a la suitę de la crue catastrophique de juin 1957 faisant ressortir les degats qu’elle a provoques et servant de base a un programme de remise en ćtat et de correction des cours d’eau. La reconstruction de la route nationale 202 dans les gorges du Guil et celle de nombreux villages a ete faite en partie d’apres nos etudes.

Leve au 1 : 20,000 de tout le bassin du Guil, de l’Ubaye et de la Cer-veyrette aboutissant a une carte de 1’erosion actuelle au 1 : 50,000 destinee egalement a la remise en etat de la region et a la lutte contrę cette ero-sion. Les phenomenes qui se sont dśclanches lors de la crue de juin 1957 sont particulieremente mis en lumiere.

Leve au 1 :10,000 de plusieurs fonds de vallćes soumis a des mo-difications g£omorphologiques intenses: Gard, Ceze, Adour etc. en vue

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