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permettant de supporter la fonction principale par des activites ii caractere social, economique, culturel ou touristiąue. Par la suitę, Bourget procede a 1’analyse de quatre scenarios possibles de reutilisation du manoir Fraser, soit une fonction commerciale, educative et culturelle, administrative ou multi-fonctionnelle. D ressort de cette ćtude que le developpement du dossier passe par une meilleure connaissance des intentions de chacun des partenaires impliques, a commencer par la ville. L’auteur rappelle aussi des conditions essentielles a la realisation du projet en precisant qu’il «faudra qu’un porteur de dossier ait ete identifie, qu'une volonte poiitique se soit exprimee et que le support populaire soit acquis»^w.

L’etude de 1’architecte Belanger, mais surtout celle de Bourget, demontrent la pertinence de 1'implication de la ville dans le dossier. Toutefois, les deux etudes ne permettent pas de degager une proposition de vocation prćcise, laissant a I’eventuel maitre d’oeuvre du projet de nombreuses possibilites. A la lumifere de ces expertises, le Conseil municipal se prononce sur la question:

(...] ii est propos^ [...) que ce conseil avise de son intention de ne pas assumer la maltrise d’oeuvre d’ćventuels travaux de rćnovation du manoir ni d’assumer la responsabilitć de la gestion dudit immeuble aprfes sa rćnovation [...): avise ćgalement que. compte tenu que le milieu doit assumer 20% des couis de restauration, il s’engage i comribuer pour ce montant jusqu'i un maximum de 60 000$"".

Le Conseil municipal etant donc toujours divise sur la question, le dossier se retrouve sans responsable officiellement, ni pour les travaux eventuels, ni pour la gestion du batiment restaure. Face a cette decision du Conseil municipal. la mairesse Denise M. Levesque lance un appel aux organismes du milieu afin que l’un d’entre eux prenne le dossier en main avec toutefois un nouvel argument: 1’assurance d’une implication financiere de la municipalite dans le projet.

Si dans les annees 1980, certains elus municipaux avaient deja evoque le «devoir moral» de la municipalite dans ce dossier, une opposition certaine se maintient au sein du Conseil au debut des annees 1990. L’etude des implications de la municipalite dans le dossier du manoir Fraser demontre par ailleurs que les debats sur l’avenir de ce batiment participent au changement qui s’opere au sein du Conseil municipal qui precipite sa «reflexion» sur le role de la ville en matiere de patrimoine. Prenant le dossier en main pendant pres de quatre ans, le comitć de la municipalite doit faire face aux divergences persistantes des intervenants impliques sur la question de la vocation a donner au site. Nćanmoins, le recours i une expertise professionnelle permet d’etablir les bases ” Ibid., p. 45.

¹⁰⁰ Ville de Riviżrc-du-Loup a SSPGP, 11 mai 1994, ASSPGP, dossier 7.