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Non Seulement les historiens grecs ont affirmó que Ehigas a ótó le secrótaire de Gregoire Brancoyano, mais aussi certains historiens rou* mains. G. Ionescu-Gion affirme qu’aprós la paix de Si?tov, en 1791, Ehigas s’est engagó chez le jeune boyard qu’ótait alors Grógoire Brancoyano, avec lequel il s’ótait lió d^mitió36, 17. Iorga soutient que Ehigas s’est engagó comme secrótaire de Grśgoire Brancovano 87; Al. Eiian ócrit que Ehigas, « d’abord seribe de Grógoire Brancovano, est devenu secrótaire du prince Mavroyenis » ss. Seul Emil Yirtosu, qui a produit quelques documents importants regardant la vie de Ehigas en Yalachie est d’avis que ce dernier n’a pas ótó secrótaire de Grógoire Brancovano pour la bonne raison qu’il n*a trouvó aucune preuve documentaire dans les archives roumaines.
Nous dótenons encore d’autres opinions dignes d’etre mentionnees. Le professeur Ernst Miinch de l’Universitó de Freibourg ócrit en 1823 que Ehigas a ótó « Geheimschreiber des Bojaren Nicolo Brancoyano ». Et plus loin il ajoute: « Man besitzt von ihm noch sein Bildniss und eine von gezeichnete Kartę von Griechenland »39. Nous pensons que le terno i -gnage de Miinch provient de Ehigas-meme et n*a point ótó mentionnó par les chercheurs jusqu’h prósent. Donc, voici un nouveau nom paraitre & 1’horizon: Nicolas Brancoyano, au lieu de Grógoire Brancovano. II est interessant de constater que 1’historien Alex. Papadopol-Calimah affirme, lui-aussi, que Ehigas « est restó au service de plusieurs boyards de Bucarest, ótant surtout le secrótaire de Nicolas Bassarab Brancovano »40. Cependant, nous ne savons pas d’oti il dótient cette information, car il ne cite aucune source.
D. Iconomidós soutient que Ehigas a servi comme secrótaire «auprós de la familie de Manuel, le póre et de Grógoire Brancoyano le fils » et nous renyoie & la Biographie de Ehigas, publióe par Perrevos (p. 9). Mais Perrevos ne mentionne ni sa familie, ni Manuel Brancoyano, mais dit seu-lement que Ehigas a ótó engagó par «le grand boyard Brancoyano ». Donc, l’affirmation d’Iconomidós ne peut etre prise en considóration.
Nous avons vu, brióvement, les opinions de nos pródócesseurs. Nous allons essayer d’óclaircir autant que possible, ce secrótariat de Ehigas dont on a tant parle et donc on parle encore.
. ft Gregoire Brancoyano est le fils de Manolake (Manuel) et il est nó en 1771, datę ótablie par Ilie Chiri#Ł qui a spócialement ótudió la vie et 1’actiyitó de celui-ciL’an oh Gr. Brancoyano est nó est confirmó aussi par la Gatagrafia oficiala de 1829 *2, oii il est mentionnó comme ótant &gó de 58 ans en 1829. Si Gr. Brancoyano est nó en 1771, nous pensons qu’h l’&ge de 17 ans il ne pouvait pa? avoir un secrótaire. II parait que jusqu,en
u G. I. Ionescu-Gion, Istoria Bucureęctlor, Bucarest, 1899, p. 609.
27 N. Iorga, La pinńtratton des idóes de 1'Occldenl dans le Sud-Est de UEurope aux XVIIe et XVIII* siicles, dans la « Revue historiąue i, I, 1924, p. 33.
28 Alexandre EUan, Conspiratorli greci din Principale $i un fauorlt maoroghenesc: Tur-naoltu, dans « Revlsta istorici • XXI, 1033 10—12, pp. 350 — 351 (14—15), et dans un extrait.
39 Ernst MUnch, op. cit., p. 216. '
40 Al. Papadopol-Calimah, op. cit., p. 325.
41 Ilie Chirita, Grigorie Brdncoueanu, dans € Arhiveie Oltenieii, XII, 1933, pp. 195—205.
42 Jean C. FilittI, Catagrafia oficiald de tofi boierii T&rii Rom&neątl la 1829, Bucarest, 1929, p. 4.