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effet qu’il appartient non seulement de fournir les innom-brables auxiliaires lettres et manuels que reclament les services administratifs et le secteur prive, mais encore de pourvoir a des besoins plus etendus, que le developpe-ment rationnel du pays impose de toute necessite, tels que : formation intensifiće de professeurs et de moniteurs indigenes pour 1’enseignement a tous les degres, educa-tion sur des bases elargies de la jeunesse feminine, para-chevement de la pyramide scolaire par la creation d’un enseignement superieur qui se situe entre les cours secondaires et l’enseignement universitaire. Ce vaste programme d’action implique comme corollaire de pous-ser a 1’education des masses, qu’il s’agisse d’analphabetes ou de semi-lettres, d’enfants, d’adolescents ou d’adultes, d’hommes ou de femmes, de ruraux ou de citadins.
L’enumeration est loin d’etre exhaustive et on pour-rait aisćment 1’allonger en citant la protection des arts et metiers indigenes, 1’unification des dialectes etc...
La lecture des publications et des ouvrages etrangers, qui traitent des questions d’enseignement indigene, perinet de constater que si les problemes scolaires posent a nos voisins britanniques, franęais, portugais etc... les memes difficultes qu’a nous, les Solutions qui leur ont ete donnees au Congo belge et au Ruanda-Urundi paraissent dans 1’ensemble etre les plus heureuses, ce qui ne signifte evidemment pas que nos officiels, nos missionnaires, nos reprśsentants du secteur prive, qui consacrent leur intelligence et leur dćvouement a cette tache complexe et souvent ingrate, doivent se reposer sur leurs lauriers. Au contraire, les progres accomplis dćcouvrent aux responsables de l’ceuvre d’enseignement 1'enorme travail qui reste a accomplir.
Intervention budgćtaire encore elargie, personnel europeen de mieux en mieux qualifie, lui-meme assiste d’un nombre grandissant de pedagogues indigenes, inspecteurs apportant au corps professoral leurs critiques