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L-ATTITUDE DE LA PORTE OTTOMANE ENVERS LUNION DES PRINCIPAUTŚS ROUMAINES, TELLE QU’ELLE A ŚTŚ VUE

PAR ARTHUR BALIGOT DE BEYNE

EMIL BOLDAN

En nous presentant le Franęais Arthur Baligot de Beyne comme un «jeune erudit, et ecrivain elegant, ardent philo-roumain depuis 1848 et jusqu’a sa mort»¹, Al. Papadopol Calimach, l’un des premiers bio-graphes de Costache Nćgry, ne faisait rien d’autre que complśter le portrait succinct qu’avait brosse Yasile Alecsandri lui-meme de son regrettó bon ami, qui śtait le chef de cabinet dóvoue et prćcieux du premier prince rśgnant des Principautśs Unieś.

En effet, quelques jours aprós la mort de Baligot, dścódó le 7 jan-vier 1884, le poete Y. Alecsandri envoya a Gr. Ventura, « collaborateur ^{1 2} du journal roumain en langue franęaise «L’Indśpendance roumaine», en vue de la rśdaction d’une nścrologie a la mśmoire du journaliste philo-roumain rócemment disparu, un bref óloge, chaleureux et ómouvant, qui śvoquait quelques moments seulement de la vie et du combat de ce dornier, consacrćs k la cause et k «la dśfense des droits de notre pays ».

Le situant dans la « plśiade » « des yśritables » amis de la Roumanie, parmi d’autres «hommes exceptionnels qui ont consacrś leur activitó et leurs connaissances ² au bśnófice du peuple roumain, tels Saint-Marc Giradin, Jules Michelet, Edgar Quinet, Ubicini, Alecsandri considórait Baligot comme «l’un de ceux qui ont le plus oeuvrś en fayeur de notre rógónśration ».

« Avec lui i> — ścriyait Alecsandri — «j’ai dirigś, au cours des annśes 1848—1849, une campagne de six mois dans la presse parisienne («Le National², «Le Temps », «La Rśforme ², «Le Constitutionnel ², etc.) afin de gagner les Franęais k notre cause, et la plume de Baligot, infati-gable et vigoureuse, nous a toujours soutenus »^s.

Costache Nśgry, avanęant m&me de deux ans par rapport k 1848 1’annśe oh il avait connu Baligot, le recommandait k Cuza dans sa lettre du 2/14 mars 1860, en son nom et au nom de Yasile Alecsandri comme : * notre ami et ardent combattant sans tr6ve pour le peuple et les intśrets roumains des 1’annśe 1846 et ce jusqu’en ce moment» ³.

1

¹ Al. Papadopol-Callmach, Soaoenirt sur Costache Nłgrg, dans c Revista nou5», <dirccteur: B. P. Hasdeu) N° 10, An II, nov. 1889

*    < L/Indćpendance roumaine t, VIII⁶ annće (2⁶ sćrie) N° 1881, Editions B. Vendredl, 6/18 ]anvier 1884.

2

   La lettre de Costache Nćgry & Cuza est datće: Constantinople, 2/14 mars 1860 <B.A.R. Arhiva Cuza Vod&, I, ff. 52-53).

REV. £TUDESSUD-EST EUROP..XVIII.4. P737-755. BUCAREST. 1980