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764 COMPTES RENDUS 2

tonę, Platon, ou Plutarąue, dćsirant dćmontrer que les valeurs de l’antiquitć peuvent ćtre dlffusćes non seulement en grec et en latin, mals aussl en slavon sacrć. Vlrgil Cftndea relćve ćgaiement qu'Udri$te Nasturel n’a pas contestć pour autant le róle de la langue roumalne dans les ćcrits de son temps, la traductlon du roman hagiographlque d’inspiration orlentale La vie de Barlaam et de Josaphat dans 1’idiome natal constituant prćcisćment cet aspect de son activitć misę au servlce de l’ćlćvation de la langue de ses ancćtres au rang qui lul ćtait dO. Bień que 1’autcur du livre reconnalsse ce mćrite d'Udri$te, U n’hćsite pas k soutcnir que roeuyre de Phumaniste roumaln mentionnć reflćte dans son ensemble un effort dfaffirmation sur le plan splrltuel — admlrable mais valn effort — du slavonisme, car les prćmisses du dćveloppement de la culture danslalaugue nationale avaient ćtć dćjć crććcs et le processus avait acquis un conrs irrćver$ible.

Un autre reprćsentant marquant de 1’humanisme roumain le spathaire Nlcolae Milescu jouit aussl de 1’attention de 1'auteur. Selon lui, les ćcrits de Milescu i sont caractćristiques pour le renouveau lntervenu dans la culture roumalne du XVII1 2 3 4 5 6 7 sićcle, 1’apparition des prćoccupations et ldćanx Ialąues, Tafflrmatlon et 1'instauration progresslve de ces Idćaux i. La rćalisation la plus importante de Milescu dans l’esprlt des Idćes humanistes a ćtć constituće, certes, par sa traductlon en roumaln de L^ancien Testament. Vlrgil CAndea dćmontre par des arguments et preuves lndubitables de sources que Milescu a tradult k lul seul« pour la premićre fols, cette importante partie de la Bibie en roumaln, sa traductlon constituant une transpositlon spćdale, t complćtement diffćrente quant aux buta, k la mćthode et k P effort, des traduc-tions partlelles antćrieures >. Le lettrć roumain a utilisć av<ec prioritć 1’ćdition grecque parue. k Francfort-sur-le-Main en 1597, due probablement k Pćrudit philologue protestant Friedrich Sylburg ou k son confrćre Franz Junius, considćrć comme Punę des plus sćrieuses vcrsions des teactes sacrćs par rapport k d'autres traductions de l’ćpoque, en latin (une 4dition officidlc dc Vutgate) ou en alavon (sur rinitiative du knćze Constantin d’Ostrog en 1581). L'<BUvre d’ln-contestable valeur de Milescu fut amplement utilisće, comme lc dćmontre par une laborleuse argumentalion V. CAndea, k Pćlaboration de la premićre ćdition complćte de la Bibie trądu! te en roumain par les frćres Radu et JJerban Greceanu et imprimće k Bucarest cn 1688 par la sollicitude du prince $erban Cantacuzćne. L^ncontestable mćrite dc Milescu, relevć dans les pages du livre analysć, c'est d’avoir Introduit dans la littćrature roumalne du temps une ćdition protestante de la Bibie t qui porte 1’empreinte du criticismc luthćranien ct la division Intćrieure due au protestataire de Wittenberg •.

Un autre cbapitre intćressant du livre de V. CAndea touche la traductlon par Milescu du traitć De la raison dominantę, la premićre oeuvre phllosophlque publiće en roumain (1688). Ceile-d n*est pas due k Flavius Josćphe comme 11 a ćtć longtcmps supposć, mals k un ćrudit d’Alexandrie du temps de Pantląuitć, homrne de langue et de culture grecąue, adepte de ia philosophie sto!que, mais en mćme temps fidćle k la traditlon hćbraique. L’ouvrage constitue un plaidoyer pour le triomphe de la raison; Pćtrange synerćtisme entre les ćlćmcnts de la pensće grecąue et ceux de la doctrine judaique constitue la caractćristique de cette oeuvre appartenaut k 1’aire de culture heilćnistiąue mals qui a joul d’une vive apprćciation autant pendant le

moyen figę ąu'k l'ćpoque de ia Renaissance. 11 a flgurć ćgalement dans 1’ćdltion protestante de la Septuagtnta, publiće k Francfort-sur-le-Main en 1597, ćtant traduite en roumaln par Ic spathaire Nlcolae Milescu k Constantinople dans les annćes ’60 du XVII® slocie, lorsqu‘il remplissait les fonctlons de t kepukehale • du prince Grćgolre IeT Ghica k la Porte Ottomane *. Le texte du traitć De la raison dominantę introduit dans la Bibie dc Bucarest (1688) fut rććditć ensulte ćgalement par Samuel Micu dans la Bibie de Blaj (1795) et puls par Pćvćque Philolće de Buzdu en 1854, pour ćtre rappelć ćgalement en des termes ćlogieux par ie lettrć Timolei Cipariu. Comme le souligne Virgil CAndea — qui comble une lacune de 1’historiographie littć-raire roumalne qui n’a pas accordć l’attentlon due k cet Important apport culture] deMilesc u — le traitć mentionć constitue «un document important pour les dćbuts dc la philosophie

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U aurait ćtć intćressant de mentionner k propos du spathaire Milescu le falt qu’cq

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dćcembre 1669 il se trouva!t de nouveau k Constantinople oh il s’ćtait lić d’amitić avec le

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chapelain de 1’ambassade d'Angleterre, le lettrć thćologue anglican Thomas Smith, k Plnten-

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tlon duquel II a transcrit mćme en grec, en slavon et en roumain le texte de la prićre «Notre

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pćre * et du t Crćdo » seulement en roumain, alnsi que les 46 slgnes de 1’alphabet roumaln k

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caractćres cyrilliąues, cf. Paul Cemovodeanu et Olga Clcanci, ętirl not despre spótarul Nlcolae Milescu fi relafitle lui cu teologul anglican Thomas Smith (Nouvelles informations sur

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le spathaire Nlcolae Milescu et ses rapports avec le thćologue angllcain Thomas Smith dans



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