Btto Baroey - Magnum
ses gouts choisir dans une des grandes familles de Bordeaux de-crites dans le tableau ci-joint. La reference aux crus classes est une securite indeniable mais tres one-reuse. II y a eu 61 crus classes en Medoc en 1855, 1 en 1974 et une centaine de crus bourgeois y sont repertories. Ii y a eu un cru classe dans les Graves en 1855, et 15 en 1954. Pour les Saint-Emilions, il y a 82 crus classes et 25 pour les Sauternes. Les vins de Pomerol, des Premieres cótes et des cótes de Bordeaux n’ont pas de classement.
Les appellations dłorigine contrólees : A.O.C., permettent d'identifier les vins et assurent le niveau de ąualite. Elles font cha-cune Pobjet de normes particulie-res : delimitation geographique, selection de cópages, rendement maximum a Phectare, degrć d’al-cool minimum, taille de la vigne. Enfin, en Bordelais, elles ne sont attribuees a chaque vin qu’aprós une degustation d’appreciation : Fagrćment.
L’etiquetage de la bouteille precise PA.O.C. II donnę egale-ment une indication precieuse : la misę en bouteilles. Faite au cha-teau, elle engage la responsabilite du proprietaire et garantit sa qualite.
Neuf confreries veillent sur les traditions et la noblesse des vins de Bordeaux. Chacune avec son caractere propre, puise ses forces dans la passion qui anime ce ter-
Confrerie du Bordelais.
roir au service du vin. Ce sont : la Commanderie du Bontemps du Medoc et des Graves, la Jurade de Saint-Emilion, la Connetablie de Guyenne, la Commanderie du Bontemps de Sainte-Croix-du-Mont, les Hospitaliers de Pomerol, les Compagnons de Loupiac et les Compagnons de Bordeaux.
L’importance du vignoble bordelais laisse la porte ouverte a des choix fort interessants. Sa large diversite, lice a un volume de production qui efface en partie la pression de la demande, of-fre a Famateur des opportunites difficiles a trouver dans d’autres regions de France, mais qui de-mandent des criteres de selection surs. On pourra pour en profiter s’inspirer des quelques remarques suivantes :
Certains producteurs proposent a leur tarif des millesimes an-ciens. Ceci permet de tester aise-ment la faęon dont leur vin vieil-lit, Feffet dans le temps de son modę de vinification et de s’enga-ger ainsi avec plus de garanties dans Pachat de vins jeunes & faire vieillir. Le producteur qui commercialise directement a une obligation de qualite, et plus en-core s’il commercialise des millesimes anciens.
Choisir les millesimes est tou-jours une decision delicate. Le producteur est sans doute le plus a meme de conseiller, surtout pour ses clients reguliers. II connait bien ses vins et peut re-commander le delai optimal de gardę, ou dire pour les millesimes anciens, quand ils seront proches de leur apogee. C'est en generał vers les meilleurs du milieu de gammę que Pon trouve le rapport qualite/prix le plus attrayant. Ils sont en effet a 1’ecart de Peffet d’aspiration vers le haut quc connaissent les prix des crus de renommee. Quant aux vins « lan-ces >* en grandę serie pour une large commercialisation, ils sont le resultat d’assemblages divers, s’ameliorent rarement en vieillis-sant et sont destines a une consommation rapide. II est donc dćconseille d’en approvisionner sa cave.
L’aptitude de la cave, lieu d’entrepót du vin, a lui assurer une bonne gardę, est une qualite essentielle. Comme pour les che-minees, il n’existe pas de metho-des garantissant completement le resultat. Certaines regles doivent cependant etre respectees : pas de courants d’air et une temperaturę variant peu, autour de 12-15 degres (les changements brutaux de temperaturę abiment le vin), un degre d'hygrometric assez stable; une partie du sol en terre battue peut apporter cette rćgulation. Pas de lumiere. Pas de deplacement frćquent des bouteilles : bon acces, bon range-ment. Quant au resultat, il est prudent, en cas d’incertitude, de tester sa cave avec un eventail de vins dont on pourra avoir des bouteilles en provenance de la proprićte, pour faire des compa-raisons de vieillissement. Cela demande du temps, mais « le temps ne sacre pas ce que Pon a fait
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