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nement anglais, dont la tendance a nationaliser les entre-prises est connue, confie a des entrepreneurs l’exploi-tation de ses propres mines de charbon a ciel ouvert.
Pour ces motifs, nous approuvons donc 1’intention de confier par adjudication les travaux a des entreprises. Par contrę, pour ces memes motifs il ne nous parait pas opportun de «louer», aux entreprises adjudicataires, du materiel achete par le Gouvernement comine propose au debut du Chapitre III du Titre II (page 146, 3e para-graphe).
Un tel procedć ne tient pas compte du cóte social du plan. S’il etait applique, on verrait quelques spćcialistes venir d’Europe sans argent, effectuer quelques travaux, puis s’en retourner apres avoir amasse un petit magot. De petites societes pourraient manceuvrer de mćme a grandę ćchelle.
Cette importation « temporaire» de personnel, suivie d’une exportation deftnitive d’une partie des fonds destines a financer le plan ne parait pas etre le but pour-suivi. De plus, du materiel «loue» est toujours mai entretenu. Vers la lin des travaux adjuges, le locataire supprime 1’entretien et s’arrange pour que les engins qu'il doit remettre aient seulement 1’aspect d’etre «en ordre de marche ». Cela provoquera une serie de contestations de la part du locataire suivant et un gaspillage serieux de materiel.
Nous pensons plutót qu’il faut obliger les adjudicataires a etre proprietaires de leur materiel, quitte & les aider financierement au debut. Ce materiel sera mieux entretenu, plus rationnellement exploite. II se formera sur place de vrais spćcialistes consciencieux qui resteront a la Colonie.
Pour ce qui suit, nous considererons donc toujours que le materiel est la propriete de 1’entreprise et non du Gou-vernement.
Nous somines egalement d’un avis quelque peu diffe-