- 462 -
Un volume de travaux se montant a 1.900.000 fr par an doit donc etre considere comme un minimum.
Le chiffre des gains nets peut paraitre eleve, mais n’oublions pas le genre de vie que mene un entrepreneur et les aleas de son metier.
On en deduit que les adjudications de travaux pou-vant etre confies a des entrepreneurs privćs devraient etre d’un montant compris entre 2 et 6 millions, aucune foumiture de « matieres » n'etant comprise dans ce montant.
Reprenons les chiffres totaux du plan. Le kilometre moyen de route atteint le prix de 500.000 fr, matieres comprises. Sans les matieres, nous arrivons a peu pres a 60 % de ce chiffre, soit a 3 milliards 600 millions pour 1’ensemble du programme.
Si l’on admet que la moitić des travaux peut etre confiće a des entrepreneurs prives nous.aurons:
montant a verser en 10 ans 1.800.000.000 fr
soit par an 180.000.000 fr
ce qui signifie que les travaux routiers pourraient faire vivre une centaine de colons ou entrepreneurs privćs.
Ce chiffre n’est pas exagere et il est presque certain qu’a 1’issue du plan decennal ces entrepreneurs trou-veront encore du travail par suitę du developpement de la Colonie.
Mais le probleme de la repartition des travaux ne s’arrete pas la. Nous avons vu quels ennuis et pertes dargent representaient les longs deplacements que de-vrait effectuer un entrepreneur ayant acceptś un tra-vail dans une province autre que celle ou il est installe. Pour eviter ces pertes, on pourrait envisager de modi-fier quelque peu la formule des priorites. On pourrait, par exemple, faire le decompte des kilom^tres de route a construire ou amenager par province et, dans la mesure