130 YICrOR PAPACOSTEA 16
frappant et qui intóresse de pres cette ótude : la distribution extremement inćgale du matóriel historique. Celle-ci donnę au lecteur le sentiment qu’elle n’est pas due au hasard et que, d’apres ł’importance qu’il accorde a tel ou tel regne, l’auteur marque certaines prófśrences. Par exemple, tandis qu’il consacre au regne de Constantin §erban Basarab Cirnul, qui dure moins de quatre ans, 40 lignes 45 et a celui de Mihnea III, qui regne moins de deux ans, 66 lignes 46, le regne de 26 ans de Constantin Brin-coveanu — riche d’une activitó si variee au point de vue 4conomique, pobtique, culturelle, militaire, etc. — est expćdić en 36 lignes 47. On pourrait croire qu’un ścho lointain des anciens ressentiments, au dćnoue-ment si tragique, vivait encore dans le cceur du ban48. II faut ajouter que l’on ne trouve pas un mot sur 1’actiyite de Constantin Brincoveanu dans le domaine de la culture intellectuelle! Par contrę, outre le texte relatif au regne49— śgal comme volume a celui de Brincoveanu —il met a 1’actif de §erban Cantacuzino le chapitre consacre aux ścoles, ou nous lisons :
« Parmi ses premieres ceuvres, §erban Cantacuzino a fait une ćcole grecque, maintenue par les princes suivants, qui ddciderent de donner aussi un salaire annuel du Trósor (pour) : un professeur des Sciences-pbilosophiques, un second pour les lettres et un troisieme pour les matieres. communes, (qui fonctionnaient) au monastere Sf. Sava. L’ćcole slavone avait śtć (fondee) auparavant dans l’ancienne ćglise Saint-Georges et a śtć maintenue par tous les princes suivants. Cette derniere a deux pro-fesseurs, l’un principal et 1’autre secondaire ».
Les salaires de ces professeurs etaient payćs au dćbut par le tresor, mais plus tard, «apres rćflexion, les princes dóclarerent le monastere de Glavacioc exempt de tout impót et, 1’offrant au metropolitę, celui-ci prit 1’obligation de payer les salaires des professeurs du revenu de ce monastere. On observa cet arrangement pour un certain temps» 50^ leprmce aurait et6 einpoisonnć par ses deux freres —le «stolnic» et le spathaire Mihai—a\cc la complicitć de Constantin Brincovcanu; a la page 295, il conteste la veracite de Pinformatiort pour les deux Cantacuzfcnes, mais maintient Taccusation contrc Brincovcanu.
44 Mihai Cantacuzino, op. cit., p. 275—276.
44 Ibidem, p. 276-279.
47 Ibidemy p. 286 287.
4# Mihai Cantacuzino, dans Genealogia Cantacuzmilor, (ed. N. Iorga) p. 309 croit que « si son regne s’ćtait prolonge, Brincoveanu aurait sftrement tue son oncle, Constantin, et son frfcrc Mihai Cantacuzino ». La manierę dont il prescnte Telcction de ętefan Cantacuzino est aussi sigmficative : «Le grand «imbrohor* qui 6tait vcnu dćtróner Constantin Brlncoveanu, demanda aux boyards qui ils veulent pour prince. Ceux-ci repondircnt a Tunanimite qułils voulaient $tc-fan Cantacuzino, qui ćtait grand spathaire. En realitć, Fenvoyć du sułtan a demande directc-ment qui 6tait $tefan Cantacuzino ♦.
4f Mihai Cantacuzino, opi ci/., pp 284—286.
40 Ibidemy pp. 81 — 82. Dionisios Foteinos, quoique fid&le en gćnćral au texte de Mihai Cantacuzino, mais frappć sans doute par la position de dćnigrement qu’il adoptc envers Constantin Br!ncoveanu, a donnć de plus justes proportions & sa narration, accordant 314 lignes ain regne de §erban Cantacuzino contrę 784 lignes & celui de Constantin Brlncoveanu.