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KOTICES BIBLIOGRAPHIQUES
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la Bulgane qu'avec le consentement de ses autres partenaires de TEntente. (Test pourąuoi les efforts du gouvernement Stojadinović se sont dirigćs vers Tobtention du consentement de la Turąuie, de la Rou manie et de la Grece.
L’attitude de ces pays vis-&-vis du pacte yougoslavo-bulgare a etć en pnncipe negative, quoique la fermete de cette position ait vane d'un pays i 1’autre, pour differentes raisons cfordre intćrieur et extćneur.
L'Entente balkanique avait ete conclue dans le but particulier de garantir l’inviolabi-lite des frontifcres des Etats signataires. C'est pourquoi la Bulgane qui dćsirait la j*evision des JFrontifcres, surtout avec la Grece, n’avait pas adherć & ce pacte. Les buts du pacte yougoslavo-bulgare etaient diamćtralement opposćs & TEntente balkanique, vu qu'd iinpliquait Tadmission de la part du gouvernement yougoslave des revendications terntonales de la Bułgarie. M. Sto-jadinović affirmait cependant que les interćts de TEntente balkamque n’ćtaient pas atteints par le pacte yougoslavo-bulgare, qu'ils avaient, au contraire, la pnorite dans la politique yougoslave et que l’ćventuelle conclusion d’autres pactes bilatćraux avec la Bułgarie pouvait, soi-disant, attirer cette dermere dans TEntente balkanique.
Quoique la Turquie considerdt qu'un 6ventuel acces de la Bułgarie & la mer Egće ćtait contraire & ses intćrfcts, elle fut la premiere a y acquiescer. Cette dćcision ćtait dictee par le fait que la Turquie avait egalement conclu en 1929 un pacte avec la Bulgane et qu,elle espe-rait słassurer de cette mamfcre 1’appui du gouvernement -yougoslave dans la question du san-djak d’Alexandreta qui etait justement i 1’ordre du jour.
Le gouvernement roumain hesita longuement, en pensant surtout & sa position au zem de la Petite-Entente. Apr&s la chute de N. Titulescu, le gouvernement roumain adopta* en ce qui concernait la Petite-Entente, une politique de sobdansation avec le point de vue \ougoslave, qui conduisait & un eloignement de la Tchćcoslovaquie. Acceptant finalement les motivations du gouvernement Stojadinović ainsi que celle du ministre de rexteneur de la Turquie, le gouvernement roumain donna son consentement.
La Grece mamfesta les plus grandes reserves vis-£-vis du pacte yougoslavo-bulgare„ le considćrant comme un bloc sud-slave qui poursuivait des buts prejudiciables i la Grece. En effet, dans les negociations secretes bulgaro-yougoslaves on avait pose le probleme de Vaccfes de la Bułgarie & Dedeagatch et de la Yougoslavie a Salonique Mais le gouvernement grec ignorait ces pourparlers eL, acceptant en pnncipe 1’idee de la conclusion d’un pacte greco-bulgare, y donna son consentement. Ce fait suscita une forte reaction de la part de Toppo-zition grecque.
La signature du pacte yougoslavo-bulgare Obrania la confiance dans 1’efficacitć de l’En-tente balkanlque et augmenta la crainte des Etats signataires vis-£-vis des prćtentions de la Bułgarie. La consćquence en fut la conclusion, au 27 avnl 1938, du traite grćco-turc reprezentant un pendant a la « solidante slave » bulgaro-yougoslave, dans le but de garantir la sćcu-ntć des frontifcres en dehors de TEntente balkanique.
S. /
MIHAILOV, STAMEN, IimumopcKUjim nopmpem # RpcMHUKOocKdma McmacniupcKa ątpma o coenuiunama na óhJtzapo —pyMincKumc Kyjimypnu apwrzu npc3 XV o [Le portrait du fondateur de Pćgbse monastique de Cremnicovo i la lumiere des relations culturelles bulgaro-roumaines du XV8 siccle], « ApxeoJiornH *, Sofia, II, 1960, 3, p. 23—29.
Dans cet article, bien documentć, le chercheur bulgare resoud le probleme trouble du fondateur et de Tinscription de 1’ćglise du monastfcre de Cremmcovo, prfcs de Sofia. Cette question a etć repnse, ces trois dernifcres dócennies, par A. Protici, A. Grabar, N. Iorga,