VIII AYANT-PROPOS
D’aucuns nous reprocheront do lłavoir fait avec une excessive prolixite; d’autres, au conlraire, nous reprocheront peut-elro trop de parcimonie. Los derniers auraient raison, si nousavions eu la prótention de donner de nos textes un commentairo com-plet. Wais telle n’etait pas nolre pcnsee, G’esl aux prolesseurs que nous nous adressons la plupart. du teraps, et nous le faisons au moycn do siraplos indicalions, qu’il ne lcur sera pas difficile de ooinpletcr par analogie, suilout s’ils vculent bien reoourir aux ouvragesspeciaux auxqucls nous nous referonsdetemps en ternps.
Avec ces prćcautions, l’explicalion des auteurs chretiens, loin de presenter des inconvenienls, aura nn double avantage.
Par octle confrontation perpetuelle enlre tes deux langues, le professeur aura souyent 1’occasion de micux faire comprendre a ses eleves, en rexposant avec plus de prócision, la portće des rcglcs classiąues. Non que nos texles chretiens soienl destines a jouer, dans 1’enseignement du latin, le role detestable de ces exerciccs de cacographic usites aulrcrois dans les eooles. Les particularites de la langue des Peres, surlout dans Icb extraits quc nous choisissons, sonl rarernent des faulos brulales : elles sont ])lutót le resultat de cette evolution nalurelle dont M. Gaston Boissier, dans une de ses leoons au College de France, saisis-sait dej a les premiors symptomes dans la langue philosophique de Ciceron, ot qui, sous Taction des ebangements apportes dans los idees el dans les moeurs par riulluence du chrislinnismo et par les rćvolutions socialesa prćpare l’avencment de nos idiomes modernes. Aujourd’hui quc les programmes imposont. a nos e!eves IMtude des origines de nolre langue, on estimera peul-ełre quo le lravail de" comparaison auquel nos Lexles chretiens les convientt peut avoir, meme a co point de vuc, son inleret particulier.
1 0’c'st, 1’idóo quo S. S. Pio IX erpiimaifc rnagistralement dans le famcux bref par locpiel, s*adressaut au Cardinal d’Ayanzo, il commoniaifc lui-mćme, lo l«r avril 1B75, les pres-criptions cle Fon cncycliquo de 1353 : Acccpt i ssi mam liabcmus crudi-iam cpistolam a tc concinnatcim da mix(a latinre lin gum inslilu-tionn. Scitissi me v amąnc ab i psa rindicalur drrus Christian & lat i-r>italis, ąuam mulit cor rupii oni s insi mul ar unl iv tcrls scrmonU ; dum patet, liwpuam, utpolc men-tis, wio mm, usum publicomm muntiatiannwi, nrerssario w,oram induerr. dclmissc Jor mam post iw,-reclani a Ghrisio legam, ąum sicuti consortium hnmanum exinlerat et rejinxcrat ad spiritualia, sic indi-gabat wova clogun indole ab co discrcla, ąuod socie.tatls camalis, jl.uxis tantum addiclrc rebus, inge-wium diu retulerat.