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Ainsi que nous l’avons deja mentionnó, 1’ócole de Patmos fonctionna au debut grace aux intćrets de la subyention accordóe par son fondateur, Eminannil Ypsilantis. Cette somme allait a 1’entretien des óleves, car les professeurs enseignaient gratis. Mais lorsąue le nombre des eleves se fut eonsidćrablement accru, le besoin de fonds plus serienx se fit sentir. Des secours importants furent alors aecordós a l’ócole de la part de per-sonnes «ayant 1’amour de leur patrie ct de la culture »218, ainsi que des pays ronmains.
Des subventions roumaines furent accordćes au monastere Saint-Jean-le-Thóologien de Patmos des le regne en Moldavie de Petru le Boi-teux (1584)219, mais celles destinóes a 1’ecole n’apparaissent que dans la seconde moitie du XVIII' siecle. La premiere subyention fut accordóe, a ce qu’il semble, par Alexandru Ypsilanti, prince de Valachie, lors de son premier regne (1774—1782). Son chrysobulle próvoyait une aide de 60 thalers de sur les mines de selet de deux bani par « vadra » de sur la rede-vance sur le vin de 27 yignobles du dópartement de Dolj, ainsi que sur le «pirpar » (taxe payóe par le producteur) correspondant. De sur cette subyention annuelle, 1’óglise du monastere de nonnes ZcooSó/oą 117^ recevait 100 thalers, le reste etant destinó a la róparation du monastere et de 1’ócole, ainsi qu’a 1’entretien des óleves 22°.
Mihai Soutzo, prince de Valachie, a ómis deux chrysobulles, l’un en 1784, qui ne s’est pas conservó, et un second en 1785, accordant a 1’ócole une subyention de sur la redevance sur le vin, plus probablement la somme de 60 thalers, fixóe par Alexandru Ypsilanti. Mihai Soutzo a donnó aussi a cette occasion 2500 thalers pour la reeonstmetion de quel-ques chambres de l’ócole 221.
Pendant le regne de Mihai Soutzo, un marchand de Bucarest, Hadji DimitrakisPapazoglou, a, par son testament en datę du 6 avril 1785, charge ses hóritiers de payer a l’ócole de Patmos 250 lei par an pour l’entretien de cinq óleves pauvres, de sur les revenus de 1’hótellerie qu’il possódait a Bucarest, pres de 1’óglise Saint-Georges-l’Ancienne; au monastere de moines de Patmos 100 thalers et au monastere de nonnes 50 thalers de sur les revenus de 28 hectares de vigne a Valea Xegoyanilor (Valea Calu-gareasca) et de 16 hectares de ValeaMieilor. Papazoglou demandait que sa donation soit confirmóe par un chrysobulle princier 222. Celui-ci fut ómis par Mihail Soutzo, qui ajouta a la donation de Papazoglou le « fumarit» (redevance princiere, calculće d’apres le nombre de poeles, ou «fnmuri» de 1’hótellerie. La donation de Papazoglou fut confirmóe par lettres paten-
de Grigore Gliica pour son accession au tróne et par un a Tadresse de Scarlat Ghica et du « prince Thćodore «> (certainement le prince Teodor Callimachi), de mdme & Toccasion de leur dćbut de regne. Gf. Spyridon Lambros, Calalogue of the Gieek Manuscripls on Mount
Athos, Cambridge, 1900, vol. II, p. 28, ms. 4256 (136, le monastere dTviron.)
21ł M. I. Malandrakis, op. cit.t p. 34 — 41.
219 Maria Nystazopoulou-Pclekidis et I. R. Mircea, Ta pou(xavLxa £YYPa9a ap^etou TYję IlaT(i.oi (i.ovr}ę, Athinai, 1970, p. 276.
220 V. A Urechia, op. cit.t vol. VII, p. 330 — 331.
221 M. I. Malandrakis, op. cit.t p. 35 et 117, notes 14 et 15. Le chrysobulle de 1784 ne
s’est pas conserve.
222 La copie de ce chrysobulle se trouve aux Archives de rEtat-Bucarest, ms. 34, f. 156v—159, citće par Gh. Pirnii^, op. cit.t p. 648.