19 AIDES BOUMAINES AUX BCOLES GRECQUES (Et) 81
Kypros. Mentionnons encore les aides aecordees k deux monaste-res connus de Kypros : Kykkou et Mahaira, aupres desąuels fonction-naient des śeoles. Les premieres aides leur sont vemiues, a ce qu’il semble, de Moldavie. En effet, dans un manuscrit autographe du patriarchę d’Antioche, Sylvestros, redige entre 1724 et 1740, on trouve une lettre du patriarchę adressee a Grigore Ghica, prince de Moldavie, le remerciant pour son aide de 50 lei au monastere kypriote de Kykkou 267. Nous ne connaissons pas la datę preeise de l’initiative de Grigore Ghica, en tout cas elle se situe au cours de l’un de ses trois regnes moldaves, entre 1726 et 1740. L’acte original a óte detruit lors d’un incendie 288.
En 1748, Constantin Mavrocordato, alors prince de Moldavie, a accorde lui aussi au monastere de Kykkou un revenu annuel de 50 lei de sur les douanes princieres 269. Ce revenu sera confirme par ses successeurs Constantin Eacovi^a, en 1750, et Matei Ghica, en 1754 27°.
Nous venons de montrer que Grigore Ghica, prince de Moldavie, avait accordś au monastere de Kykkou une aide de 50 lei. Quelques annees plustard, en 1749, il lui a accorde la meme aide, a prelever de sur les mines de sel princieres, en tant que prince de Yalachie 271. Cette subvention a etś non seulement confirmee par Alexandru Ypsilanti, mais portee a 200 lei par an 272.
Le second monastere de Kypros, Mahaira, areęu une aide substantielle de la part des pays roumamspour la refection des batiments du monastere. Le 13 fevrier 1795, le prince de Moldavie Mihai Soutzo lui a accordś une subvention annuelle de 100 lei, a prendre par moitie de sur les mines de sel et de sur les douanes 273. Les dślćgues du monastere en Moldavie ont egalement recueilli, en dehors de la subvention officielle, de nombreuses autres aides pścuniaires ou sous formę d’objets de valeur, ainsi que nous l’avons montró en detail dans nos Contributions aux relations roumano-chypriotes 274.
Les aides aecordees par les pays roumains aux deux monasteres de Kypros, ainsi qu’au monastere de Soumela et a des dizaines et des centaines d’autres couvents, ont, comme nous l’avons deja souligne,
267 A. Papadopoulos-Kerameus, 'IepoaoXufjUTix7) 6i6XorW)X7),, vol. I, p. 212, rns. 124, 46; cf. ćgalement Vasile Radu, Manastirea Sf. Spiridon ęi patriarhul Siluestru al Antiohiei, dans « Revista istoricS rom^nS », III, 1933, p. 27 — 28.
268 Marcu Beza, Biblioleci manastireęti in Palestina, Cipru Muntele Sinai, dans ,,Ana-lele Acaderniei Rom&ne”, section litt., IIIe sórie, t. VI, 1932 — 1934, p. 210.
269 Gheorgłie Cioran, tćov pou(i.avŁxćov r)ye|i.oviG)v 7rpóę Ta xu7rpiaxa p.ovaCTTY)pŁa
Kuxxou xal Ma/atpa, Atliinai, 1939, p. 5 (extrait de «Byzantinisch-Neugricchische Jahrbncher», XIII, fasc. 2 — 4, 1937).
270 Les clirysobulles des princes roumains sont pnblićs dans IlepiYpacpY) p.ovYjc;... tou Kuxxou, Yenise, 1819, p. 106 — 110; cf. Gheorghe Cioran, op cit , p. 6 — 7.
271 Le clirysobulle a ćte publić dans ncpŁypacpY) ...,ćd. de 1751, p. 68 — 71 et dans l’ćd. de 1819, p. 104 — 105; il a ćtć reprodnit par Marcu Beza, op. cit., p. 210 — 211.
272 V. A. Urechia, op. cit., vol. VII, p. 336.
273 Le clirysobulle, qui a ĆL6 copić dans le registre du monastere, a ćtć publić plusieurs fois . Simos Menardos, ‘II ćv KÓTrpcp tepa (jlovy) trą IIavayŁac; tou Maxatpa, dans a (I>iXoXoyŁxóę EuXXoyoq ITapvacicou. 'ETreTTjplc;», IIesćrie, X, 1914, p. 158— 159; N. Iorga, dans « Revista istoried *, XVIII, 1933, p. 14 — 15; Marcu Beza, Urmc romóneęti tn Rasa-rilul ortodox, IIe ćd., Bucureęti, 1937, p. 212 — 213.
274 Ariadna Camariano-Cioran, Contributions aux relations roumano-chypriotes, dans « Revue des ćtudes sud-est europćennes *, XV, 1977, n° 3, p. 507 — 508.
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