17 AIDES BOUMAiINES AUX fiCOLES GKRBCQUES (U) 79
quatre vers precisant que le texte — les Commentaires de Korydaleus a la Physique d’Aristote — a etć ecrit dans la celebre ecole de Bucarest et a servi a Marcos de Kypros pour enseigner. II s’agit de Marcos Porphy-ropoulos, illu.stre professeur de 1’Academie de Bucarest25C. Lazaros Scri-bas, seeretaire du princeConstantin Mavrocordato qui, en 1731, a traduit sur l’initiative de celui-ci, du roumain en grec, 'IaTopla ctuvotttlx-/) to>v 7)Yeqóvcov OuYYpo6Xa^laę Te xou MoXSa6iaę (Histoii'e synoptique des pnnces de Hon-grovalachie et de Moldavie 961) a donnę, en 1724, sa bibliotheque au monastere de, Soumela, beaucoup de livres portant sa signature. Tout ceci montre qu’entre le monastere de Soumela et les pays roumains il a existś de multiples liens, aussi les aides roumains n’ont-elles pas 1'ait dófaut.
En 1751, Meletios, delegue du monastere de Soumela, y rentrait chargó de dons a la suitę d’un vovage a Philippopolis et en Yalachie. En 1756, Azarios, Methodios et Parthenios sont rentres eux aussi, tout aussi combles, de Philippopolis, Soumla et de Yalachie. En 1768, Azarios et Parthenios partaient a nouveau collecter des fonds en Roumelie et Yalachie, dont ils sont revenus avec de tres riches dons, plus 300 thalers de la part de l’eveque de Soumla 258.
Le 10 juillet 1782, Damianos, superieur du monastere de Soumela, s’adressait au metropolitę de Hongrovalachie, le priant de preter son concours a l’envoye du monastere, venu ramasser des fonds pour celui-ci, qui se trouvait dans une situation critique 259 Nous ne connaissons pas le resultat de la quete, mais compte tenu de la generosite prouvee dans tant d’occasions par les pays roumains, nous ne doutons pas qu’elle ait ćtć fructueuse.
A cótó des aides de ce genre, on notę egalement des subventions plus importantes accordśes par 1’autoritó princiere, a commencer par Constantin Brancoveanu, prince de Valachie (1688 — 1714). En 1694—1695, Brancoveanu accordait des subventions a 18 monasteres, parmi lesquels ceux des ileś de Halki et de Patmos, ainsi qu’au monastere de Soumćla, qui recevait une subvention de 12 000 bani — ou 100 lei — par an 26°. Nous ne savons pas si cette subvention a ćtć renouvelśe officiellement, toujours est-il qu’en 1747 1’une des filles du prince, Safta, mariee a lordach e Cre^ulescu, a lógue par testament au monastere de Soumela la somme de 100 lei. Longtemps, aucune nouvelle subvention n’est attestee, mais il existe une lettre des Soumeliotes au prince de Valachie, Mihai Racovi^a, j)ar laquelle ils le prient ardemment de continuer a leur donner, durant son glorieux regne, l’aide qui leur etait accordee de sui’ les mines de sel princieres 261. Comme la lettre n’est pas datće, nous ignorons si elle se refere au premier (1730—1731) ou au second (1741—1744) regne de ce prince. De toute faęon, il en ressort que le monastere bóneficiait
236 Ibidem, p. XVII-XVIII, n° 25.
267 Acad. Roum., ms. gr. 516.
258 Epaminondas Kyriakidis, 'Iaropta..., p. 140.
259 Ibidem, p. 153 — 154, o0 est publiće la lettre de rhćgoumćne Damianos au mćtro-polite de Hongrovalacliie.
260 Anatcf terał. Condica uistieriei tui Constantin Brincoueanu, ćd. Din u C. Giurescu, dans Studii $i materiale de istoric medie, V, 1962, p. 443.
2C1 Ilurmuzaki, Documentc, vol. XIII, p. 365 — 366.